Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
Météo : dans la nuit du 11 au 12, regardez de quel côté le vent souffle : s’il vient de l’orient, il y aura mortalité de bestiaux ; s’il vient du midi, il y aura des malades ; s’il vient de l’occident, c’est signe de guerre ; s’il vient du Septentrion, les champs sont menacés de stérilité ; s'il vient d'en haut, les incendies redoubleront ; s'il vient d'en bas, les profondeurs vous engloutirons. A part ça, tout ira bien.
Dix ans après, suis je encore Charlie ? Sommes nous encore Charlie, nous qui sommes sortis dans la rue pour dire non à l'intégrisme terriblement imbécile et monstrueusement assassin ? Je me questionne.
Nous étions 3,7 millions dans la rue, sur 66,55 de français en 2015 soit 5,6 % de la population pour dire non à l'innommable. Il est difficile de prendre en compte, pour les y ajouter, toutes celles et ceux qui sont resté(e)s chez elles/eux en partageant toutefois l'idée que tuer pour des idées ne pouvait être dans notre monde - a priori - civilisé.
Que reste-t-il de ces jours d'épouvante, hormis le douloureux souvenir de la peur au ventre que ces cinglés avaient en partie réussi à instiller, mais avant tout de la perte de celles et ceux qui avaient le courage de dénoncer l'obscurantisme et de celles et ceux qui les protégeais, qui nous protégeais, ?
Un rassemblement de tant de gens, synonyme - si fugace - d'espoir pour l'avenir, d'espérance pour les générations futures. Et puis... rien, ou si peu, n'a duré. C'est terrible, cette incapacité humaine de réussir à faire durer ce qui rassemble, ce qui tend vers la fraternité.
Dix ans... Dix ans où, sournoisement, l'individualisme né dans les années 80 est remonté à la surface. Où le chacun pour sa gueule a bouffé le tous ensemble. Où l'urgence du quotidien de plus en plus difficile, et je peux le comprendre, a pris le pas sur la prise de distance,sur le temps du recul et de la réflexion pour construire un monde meilleur. Naïveté de l'utopisme ?
Dix ans après...
J'ai entendu il y a peu " ... ce monde n'est plus le mien... " J'aurais tendance, par accord et surtout par facilité, à souscrire à cela. Cependant, si je veux, pour mes enfants, mes petits enfants, celles et ceux que j'aime, à l'heure où il risque de partir sérieusement en cacahuète, que le monde soit "moins pire", il faut que je me botte le cul.
Le 9 janvier 1939 Marguerite Perey fait entrer le Francium, nouvel élément chimique radioactif, dans le tableau de Mendeleïev.
D'ici deux semaines, aux USA, un socio-chimiste pourra faire entrer le Crétinium, un élément idio-actif, au tableau périodique de la connerie politique mondiale.