Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
Pour briller dans les pince-fesses de l'amirauté ne dites pas
" Pour survivre quand on entend le sonar du sous-marin ennemi qui attaque, il faut réfléchir très très vite "
mais plutôt
" Pour survivre quand on entend le chant du loup*, faut pas être lent du chou "
* Chant du loup désigne : bruit d'un sonar qui plonge et repère la position de votre sous-marin. Quand l'oreille d'or détecte ce son, c'est très mauvais...
Il y a bien des années, je travaillais à l'École Régionale du Premier Degré qui accueillait des enfants de mariniers, de forains, de commerçants itinérants. J'ai pu entendre, de la bouche d'un élève de CP, dont la maman et le beau père tenaient un petit manège et une pêche aux canards : " Le camping* i' bouge quand l'Alain bouyave ma mère " Cela en disait long sur la promiscuité familiale dans les trop petites caravanes où logeait toute la fratrie. Compte tenu de la crise économique actuelle, les choses ne doivent pas s'arranger mais le forain est débrouillard
" On a revendu le camping et on a mis le gosse dans le coffre "
* c'est ainsi que les forains nomment leur caravane
Je viens de commencer le livre Le fin mot de l'histoire - 201 expressions pour épater la galerie - de Nathalie Gendrot et Guillaume Meurice, aux éditions Flammarion, opus qui en dit un peu plus long sur des expressions françaises, leur(s) origine(s), leur parcours, le contexte d'utilisation...
Fort intéressant et amusant. Du coup, l'inspiration m'a gagné et je suis parti de ces expressions qui se prêtent parfois au détournement en changeant un ou deux éléments - éléphants ? - qui les composent ou les compostent.
Prenons la première à paraitre : Aller à bon port. Tout en vous laissant découvrir ce qui en est dit dans le livre, je prends la liberté de la pervertir pour inciter à aller à bon pore.
Aller à bon pore : trouver directement le lieu de l'épilation pour retirer le poil disgracieux, ce que ne peuvent faire celles et ceux qui, par malheur, n'ont pas de peau.
Dans cette période où l'on nous bassine avec les élections, les journalistes se prennent souvent la langue dans le tapis.
Entendu ce matin :
"... ils seront séparés de 2 m de distance... "
De distance... forcément ; les français sont peut-être un peu couillons mais savent quand même que si séparation spatiale il y a dans cette occurrence, c'est bien d'une distance et non d'une surface ou encore d'un volume. Tautologie, quand tu nous tient !
Et il y a encore mieux,
" ... il va s'assoir autour de cette chaise... "
Spatialement parlant... j'imagine mal, mais bon, les deux candidats sont tellement agiles en parole qu'on peut tout imaginer. L'heure de la démonstration a sonné.