Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
Dyscalculiques de tous pays, inutile de vous précipiter ce jour chez le buraliste du coin de la rue pour acheter un billet de la loterie nationale dans l'espoir de toucher le gros lot. Nous sommes le vendredi 31 (trente et un) et non le vendredi 13 (treize).
Je sens bien votre immense tristesse à la lecture de cette mauvaise nouvelle. Pour vous consoler, je vous conseille de solliciter votre compagne pour faire un 96, à la seule condition qu'elle soit affligée du même trouble que vous, faute de quoi, elle risque de vous prendre pour un dingue.
Hier, Constance, humoriste qui participait à l'émission Par Jupiter, sur France Inter, a fait sa chronique, suite à la journée internationale topless du 26 aout dernier, sur la poitrine. Plutôt grivoise, usant du vocabulaire très paillard des carabins, elle a bouclé son billet sur le topless en joignant le geste à la parole, sidérant ses collègues comme l'avait fait le matin même, un ministre démissionnaire mais dans une ambiance nettement plus rigolarde...
Si le matin, la parole de Nicolas Hulot traduisait bien l'émotion et la tristesse de celui-ci, si le plombage de l'interview par les propos du ministre à bout était particulièrement palpable, en fin d'après midi, il m'a fallu un peu de temps, après les fou-rires des chroniqueurs, pour m'imaginer ce qui se passait dans le studio d'Inter.
Suite au visionnage, j'ai lu les commentaires et je me suis bien amusé sur la controverse radio avec image vs radio sans image. J'y ai trouvé ce commentaire délicieux et tellement adapté, à l'insu du plein gré du commentateur, à la situation :
"... J'ai rien contre le progrès, mais là on est dans le dévoiement d'un média spécifique. Et je suis persuadé que ça brouille parfois l'écoute.. La radio c'est du son, pas de l'image... "
"... ça brouille l'écoute... " quelle belle contrepèterie !
Pour le coup, après réflexion, et pour ajouter un avis à ce vain débat, voir cette chronique n'a en rien gêné mon écoute, alors que les commentaires des politiques qui ont immédiatement suivi l'annonce de démission de N. Hulot le matin dans le 7 - 9 m'ont sérieusement brouillé l'écoute, eux !
Ci-dessous, un bel exemple d'adaptation. Quand on a les gonades comme des pommes de pin pendant lourdement sous le coucou suisse, il y un fort risque de les voir usées prématurément si elles restent à l'entre-jambe, à l'entre-patte ici. La migration est donc dictée par un réel instinct de préservation dans le but ultime d'une reproduction annoncée sans fuite de semence suite à une crevaison malencontreuse sur le gravier de la cour de ferme ou d'un auto-écrasement maladroit par une patte gauche.
Oui Monsieur Hulot, vous avez raison, la lutte pour la préservation et la survie de notre planète ne peut se satisfaire de petits pas politiques. Si à l'instar de Pierre Rabhi, chacun d'entre nous agit, tel le colibri, un peu, le gouvernement d'un pays qui se dit sensible à l'écologie puisqu'il nomme un ministre d'état à ce poste se doit d'emboiter le pas à tous ces petits acteurs, de prendre en compte la réalité de la catastrophe en cours et de réagir sans être influencé par les lobbies de tous poils.
Il y a un peu plus de cinquante ans, alors que je n'avais pas encore le droit de glisser un bulletin dans l'urne, je me souviens qu'un candidat aux présidentielles, René Dumont, se présentait sous l'égide de l'écologie. A l'époque, cette chose nouvelle nous semblait être réservée aux doux dingues, aux soixante-huitards attardés, aux baba-cools ardéchois utopistes... et puis, à mesure du temps, l'écologie s'est affichée comme un réel combat pour la sauvegarde de la planète. A un point tel que les politiques de tous bords ont compris qu'un programme politique, si menteur soit-il, ne pouvait exister sans un pan d'écologie.
On connait la suite, accélération de la catastrophe planétaire, politique des petits (très petits, trop petits) pas pour lutter contre le cancer du progrès et de la croissance irraisonnés, mensonge permanent sur ce qui est nocif, soumission aux lobbies du fric, négationnisme de la dégradation annoncée... Merci messieurs les politiques, de tous bords, de tous pays.
Il y a pourtant, au cœur de nos sociétés, des individus qui alertent, militent, agissent. Quand je dis cela, je pense à tous ces leaders et membres des mouvements qui se soucient de la nature, de la terre, de l'avenir de l'homme. Celles et ceux qui le font, non au nom de la politique politicienne mais bien au sens noble du mot, à dire de la science des affaires de la Cité. Celles et ceux qui, jours après jours, font à leur échelle ces petits pas personnels, qui devraient être relayés, amplifiés, encouragés par les gouvernants mais malheureusement ne le sont que si peu.
Monsieur Hulot, j'ai entendu ce matin votre décision, l'émotion qui vous étreignait en choisissant de la prendre et de la dire. Monsieur Hulot, j'ai pu être critique, voire sarcastique envers vous durant cette année où les politiques, au sens vil du terme, les manipulateurs, les éminences grises... ont œuvré pour vous contrer, vous ont obligé à avaler des couleuvres grandes comme des anacondas. Aujourd'hui, je vous dis simplement mon profond respect devant cette décision qui, je l'espère, on peut encore rêver un peu, sera, au delà des petits commentaires politiciens mesquins des profiteurs, un signe pour que tout un chacun se bouge encore plus.
L'écologie est une chose publique. Au sens propre, une res publica, une république. Si les grands ne sont pas capable de comprendre cela, au delà d'une récupération qui donne la nausée, alors, que chacun d'entre nous en face un peu et que ceux qui en faisaient déjà un peu en face un peu plus.
Face aux cataclysmes qui attendent notre planètes, nos sociétés, nos enfants, je souhaite avec force que la secousse politique de votre démission ébranle les esprits et donne à tous l'envie d'agir pour lutter contre un monde en perdition.
Quand un membre du gouvernement voit son passé lui remonter dans le pif, comme le montre ce qui se passe avec Mme la sinistre de la culture, c'est assez ennuyeux pour le credo du président qui nous promettait une politique de monde nouveau... et quand en plus la personne incriminée a le culot de plaider la négligence, ça questionne sur la crédibilité de sa fonction au somment de l'état. On en pisserait de rire si ce n'était pas aussi affligeant.
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"Et rassurez-vous bonnes gens, je saute juste avant l'instant fatidique "