Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
En furetant dans la collection des livres qui inspirent mes posts, je suis tombé sur un petit opus que je n'avais pas ouvert depuis longtemps Le meilleur des jeux de mots de Sébastien Bailly - Ed. Mille et une nuits, petite collecte façon dictionnaire, de bons mots produits par des auteurs et autrice connu(e)s.
Quelques mots de Marcel Duchamp, en ouverture, m'ont bien plu car je m'y retrouve pour Plaisir de mots
"J'aime les mots dans un sens poétique.Les calembours sont pour moi comme des rimes... Le son des mots engendre à lui seul une réaction en chaine "
Et quand en plus on peut aller écouter le son des mots sur le Mont des sots...
Souvenirs souvenirs... j'avais quatorze ou quinze ans lorsque j'ai vu pour la première fois, dans le livre d'histoire de ma grande sœur, alors en terminale, cette image.
Certes, j'avais trouvé ça plutôt amusant, mais j'avoue que c'est le détail ci dessous qui m'a marqué...
...au point que lorsque la discorde naît au sein d'un groupe familial ou autre, immédiatement, je pense à la caricature de l'évocation de l'affaire Dreyfus et surtout à la fourchette plantée dans le cul de ce pauvre chien qui se contrefout de la politique. Dégâts collatéraux, c'est toujours les innocents qui prennent.
Il n'y a pas que celui-là mais c'est un petit geste pour préserver l'eau que vous pouvez faire itou au bénéfice de notre pays. Merci pour nos enfants, petits-enfants, arrières-petits-enfants etc etc...
Il y a quelques jours, j'achevai de lire un livre sorti depuis déjà un bon moment, Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel. Encore tout imprégné de l'ambiance extrêmement prenante qui règne de la première à la dernière page, le soir même je regardai la pièce Sale race, de Tania de Montaigne, pièce dont la thématique rejoignait en divers points celle du livre de Philippe Claudel, Étrange coïncidence.
A vrai dire, je ne suis pas sorti indemne de cette journée particulière. Nature de l'Homme, nature des hommes. Courage et lâcheté, dignité et avilissement, peurs, effroi, horreur des paroles dites, des actes commis, contre les autres, contre soi-même, au nom de quoi, au nom de qui. Lâcheté, repli sur soi, crainte de l'altérité, haine de l'autre. Jugement, arbitraire, ukase.
Non, je ne suis vraiment sorti indemne de la lecture de ce livre, de la vision de cette pièce. Comment certains hommes peuvent-il tomber si bas, au nom de quoi peuvent-ils avilir leur prochain ? Philippe Claudel nous emmène dans la simplicité, la fatalité ? de choisir, pour les villageois, que nous pourrions tous être, d'anéantir l'autre, l'Autre, der Anderer, cela au nom de la différence, et au nom de cette différence aussi, dans la simplicité des idées politiques, de réduire Brodeck, son héros, à néant, à "rien"
Il en va de même dans ce que nous propose Tania de Montaigne, à dire s'interroger sur le mot race, sur l'idée, les idées qui en découlent pour nous les hommes, pour nous, Homme. La mécanique est simple, elle est celle de l'identification. Comme dans Le rapport de Brodeck, elle fonctionne à plein - à tout le moins, pour moi, elle a été particulièrement effective.
En cette époque où le monde va particulièrement mal, entre conflits internationaux, luttes de pouvoir au sein d'une même nation, montée des extrémismes, de la violence, repli sur soi, peur incontrôlable de l'étranger, refus d'entendre, de regarder, d'accueillir, d'aider celles et ceux qui fuient, terrorisé(e)s, leur pays, le livre de Philippe Claudel, la pièce de Tania de Montaigne sont un écho impressionnant de la pensée humaine, dans ce qu'elle peut avoir de pire, dans l'ignominie de ce qu'elle peut engendrer, et par contrecoup, l'un et l'autre entrainent, en rémanence, dans une réflexion personnelle qui va bien au delà des mots.
Deux opus à ne manquer sous aucun prétexte. Salutaires, ô combien. Merci à vous, Madame de Montaigne, Monsieur Claudel.
Tania de Montaigne propose de regarder enfin le mot Race en face. Sous forme d'une fausse conférence orchestrée par Stéphane Foenkinos et teintée d'une drôlerie cruelle, Sale Race invite à un voyage au cœur des préjugés où s'entrecroisent la petite et la grande Histoire. Un spectacle vivant à la croisée du théâtre et du documentaire, mêlant interaction avec le public, archives et lectures de textes fondateurs par huit invités : Sophia Aram, Hugo Bardin, Aka Paloma, Théo Curin, Amir Haddad, Lucien Jean-Baptiste, Valérie Karsenti, Paola Locatelli et Liliane Rovère.
Lors du débat (23 mars 2023) post violences liées à la parole de Manupiter le 22 mars dernier, François Ruffin cite Jacques Chirac dans son allocution du 31 mars 2006 à propos du rejet violent du CPE par le peuple français :
" Depuis plusieurs semaines, le dialogue n'a pu aboutir et la situation est bloquée autour de la question du maintien ou du retrait de ce texte. Il est temps de dénouer la situation en étant juste et raisonnable, avec comme exigence l'intérêt national. C'est la mission que me donne la constitution en République. Quand il s'agit de l'intérêt national il ne saurait y avoir ni vainqueurs ni vaincus. Nous devons maintenant nous rassembler. Vive la République, vive la France "
Et une bonne baffe dans la tronche à la majorité (relative) et à ses alliés LR !
Ô tout puissant, tu nous envoies le froid et la neige afin de nous faire prendre conscience des souffrances subies par les Ukrainiens en cet hiver.
Blottis sous le plaid, nous avons compris... Nous pouvons mettre du temps, mais nous avons compris. Du coup, inutile de nous envoyer des missiles sur la tronche pour que nous prenions la mesure des saloperies poutiniennes.
Aaaaaah... mes amis, mes amours, mes emmerdes... euh non, pas le dernier.
Noëlle, Dom, Lerouge, merci à vous de commenter. Merci de votre fidélité.
Je me sens soutenu comme on soutient Georges.
2022 s'achève dans la joie et la bonne humeur. Bientôt 2023. Tronche de gland à la tête de LR, guerre à nos portes, géraniums gelés à nos fenêtres, plein de covid, fellation galopante, extrémisme fascisant, foot au quat'tares, probité des eurodéputés... l'avenir sera rayonnant, surtout si ce crétin de Vladimir déclenche le feu nucléaire.
Cela dit, si la chose advient, au moins, nous ne souffrirons plus du froid. A quelque chose malheur est bon.
Donc, en résumé, les sources de connerie étant inépuisables, je continue à poster.
Merci à vous trois et toutes celles et ceux qui continuent à lire mes délires.
De Pierre Desproges, in Le petit rapporteur, 500 histoires vraies plus drôles que des histoires drôles, Ed. Juliard 1976 (Merci à lui)
" A la petite moquette
Encore le malaise des prisons. UN détenu d'une maison d'arrêt de l'Ohio a entamé une grève de la faim parce qu'on a posé dans sa cellule un papier peint qui ne va pas avec la moquette. "
Plonk et Replonk, toujours aussi déjantés. Petite expo à Laval à partir de cartes postales des lieux connus de la ville. Toujours aussi bidonnant et encore plus drôle quand on connait les monuments, rues, parcs...
Merci encore à P & R , en attendant de voir éditer les cartes postales des œuvres exposées
Compte-tenu de la situation internationale actuelle particulièrement tendue, il serait peut-être judicieux de lancer cette initiative dans toutes les écoles du monde
Lég : Au dessous du réel - La maîtresse initie les petits enfants au port de l'abri anti-atomique autonome.
Un jour sans... ! Boudiou, faut bien faire des semis si on veut pouvoir subvenir à nos besoins en temps de crise. Alors voilà, hier, je semai !
Bon, je ne suis pas en avance pour Plaisir de mots mais je suis là. Il faut dire que la situation est pour le moins anxiogène et qu'elle rend difficile la pensée non reptilienne. Oui, j'ai des envies de meurtre, mais ciblées. Allez, je vous laisse deviner.
Malgré cela, je me concentre sur le cerveau cortical, celui qui m'aide à prendre de la distance, à maitriser, dans la mesure du possible, mes émotions, à me détacher des prédispositions biologiques et instinctives.
Certes, c'est difficile quand je vois tant de gens souffrir mais c'est mieux de gamberger à la façon de les aider que de vouloir aller crever ce saligaud de poutine, sans espoir de succès au demeurant.
Alors j'essaie, tant bien que mal, de continuer à écrire, à fournir, même si le coeur n'y est pas forcément.
C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud
Certainement un des plus beaux poèmes qui soient, et toujours, tellement d'actualité. Merci Monsieur.