Il y a des petits matins réjouissants. Ceux où l'arrogance des politiques est mise à mal.
Hier matin, Rachida Dati, invitée de la radio France Inter, n'avait de cesse que de couper la parole avec véhémence à l'éditorialiste qui tentait vainement, devant tant d'insistance malpolie, de finir la lecture de son papier.
Il s'agissait d'informer le public sur le passage de Manupiter au parlement européen. Vraisemblablement, lui et l'ex garde des seaux n'avaient pas la même analyse des choses et si de son côté, il essayait à grand peine de dérouler son propos, la dame, très incorrecte, argumentait sur sa propre présence au parlement, sur son vécu strasbourgeois de la veille, sur l'évidence de la preuve puisqu'elle y était, elle ! Fi des rappels à l'ordre de Nicolas Demorand qui demandait à la dame de laisser son collègue faire son métier.
Ce matin, la contre-attaque a mis la dame au sol. Entre hier et aujourd'hui, le journaliste, dont l'édito avait été saucissonné par la diarrhée verbale de la sotte, avait regardé en replay l'intégralité de l'intervention présidentielle au parlement. Il a donc pu confirmer son propos de la veille et ajouter qu'à l'observation du siège qui accueille le postérieur de la dame dans cet auditoire filmé, il a pu faire le constat que le temps d'occupation de celui ci (le siège, pas le postérieur) était bien inférieur à celui de la vacuité... Mettant ainsi à mal l'argumentaire éculé de l'invitée braillarde de la veille. Belle estocade !
Comme en toute chose, dans l'arrogance, à jouer l'inflation (souvenez-vous du lapsus rachidesque) la dame a finit par tout prendre en pleine gueule.
Et pour moi, je l'avoue, ce fut un vrai plaisir d'entendre cela...