MARS

Publié le 17 Mars 2025

Quel beau ce mois de mars cette année-là. La lumière du soleil, sa chaleur nous réjouissaient. Fenêtres grandes ouvertes, l'air commençait à sentir la terre, les fleurs. Celles-ci nous offraient leurs couleurs, synonymes de fin d'hiver. Douceur du printemps en avance.

Quelle drôle d'année, cette année-là. Nous aurions pu profiter d'une nature qui s'éveille à nouveau, comme tous les ans. Nous aurions pu sortir, apprécier le forsythia, le crocus finissant, le narcisse fier, entre jaune-orangé et blanc presque parfait. Nous aurions pu respirer l'air qui ne transit plus.

Quelle curieuse expérience nous allions vivre, quels retentissements angoissants nous attendaient, quelles peurs, quelles tristesses. Quels changements la situation nous forcerait-elle à opérer, bon gré, mal gré. Quelle transformation, pour nous, dans la famille, le voisinage, le quartier, la ville, le pays, le monde.

Quelle sottise humaine aussi, dans l'irrespect de certain(e)s des nouvelles règles obligées de la vie sociale, quelle bêtise irréfléchie dans le jugement négatif hâtif de ce qu'il fallait faire, alors que personne -a priori- ne comprenait ce qui advenait et comment endiguer l'irréparable. 

Quels espoirs, souvent déçus, cela susciterait la situation, quelles moments de partage, parfois forcés, quelles solidarités inédites. L'Homme retrouvait la véritable essence du vivre ensemble avec ce que cela suppose de courage, d'abnégation, d'écoute, d'empathie.

C'était il y a cinq, le 17 mars 2020, premier jour du premier confinement de la première pandémie. Tellement loin, tellement proche. S'estompant mais finalement bien présent, bien ancré dans nos esprits. Une période synonyme de séparation pour les uns, de rapprochement pour les autres. Stigmate inoubliable.

 

Rédigé par plaisir-de-mots.over-blog.fr

Publié dans #Réfléchir un peu...

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article