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J'étais debout et j'ai tout de même failli tomber de ma chaise en entendant que le sinistre des petits n'enfants et des maîcresses serait pour un retour plus fréquent au redoublement et que la décision appartiennent en dernier lieu aux enseignants plutôt qu'aux parents. Pas étonnant qu'il pleuve !

J'espère que, outre l'avis de l'enseignant de la classe de l'élève concerné, celui des tous enseignants et personnels spécialisés impliqués ainsi que celui des psy scolaires sera pris en compte sans que les inspecteurs/caporaux de l'Education Nationale ne viennent contrer leur choix.

Pendant des années, je me suis battu pour faire entendre que le redoublement bien pensé, bien réfléchi, cohérent, pouvait être la moins mauvaise des solutions pour des enfants en difficulté. Certes, il n'est jamais facile de décider de l'avenir d'un enfant car c'est une décision qui, de toute façon engendre des conséquences pour l'élève.

Quand un élève est en souffrance dans un niveau donné, en fin d'année se pose la question. Quel sera le choix, non pas le meilleur, mais le plus judicieux pour l'enfant ? Le maintenir dans le niveau afin de lui donner plus de temps pour mieux arriver aux compétences attendues avec le risque d'un traumatisme dû à la séparation des copains et à la frustration ressentie de l'arrêt d'un parcours normé ? Le faire passer pour qu'il continue, au risque de creuser plus encore les nids de poule qui parsèment son chemin scolaire et augmenter la souffrance déjà ressentie de l'échec ?.. La liste des pour et des contre est longue.

Rien n'est simple. C'est toujours un pari. Les enseignants, pour une grande majorité, ne prennent pas la décision du redoublement à la légère. Si le redoublement est une frustration pour l'enfant, c'est aussi un choix complexe pour l'adulte qui doit peser toutes les conséquences de celui-ci, avec parfois le risque de l'erreur. Il ne peut en être autrement. Le plus grand challenge est bien de réduire le plus possible l'erreur pour proposer à l'enfant une solution qui lui convienne, l'aide à l'épanouir, à progresser.