LABEL HISTOIRE

Je crois maintenant aux contes de Noël. Cela m'a pris avant-hier, après avoir ouvert mon courrier postal. Sur les deux lettres qui garnissaient ma boîte, la première aurait pu illustrer un conte en forme de mythe de Sisyphe puisque j'y ai trouvé la récurrente facture de charges pour mon logement. Mais non, cela ne convient pas à l'idée de conte, sinon maléfique.
A l'ouverture de la seconde lettre, j'ai pu lire un courrier m'expliquant pourquoi celui-ci était accompagné d'un don. Sensibilisés par l'appel lancé sur ce même blog il y a quelques jours à propos de deux enfants de mon école, en situation sociale plus que difficile, les expéditeurs du courrier, des potes, des amis, ont décidé d'apporter leur aide à ces deux gosses par mon entremise.
Une fois remis de ma surprise et de mon extrême émotion, je me suis dit qu'il existait encore en ce bas monde des gens de bien. Merci à eux qui ont fait ce geste, merci pour ceux qui pourront en bénéficier.
Au jour où certains tuent au soi disant nom d'un dieu, au jour où d'autres profitent de façon ignoble de la misère humaine, au jour où d'autres encore regardent cette humanité dans le besoin et la détresse sans la moindre empathie, sans le moindre scrupule, il existe ces gens, avec leurs joies et leurs peines, leurs réussites et leurs difficultés, qui savent aller au delà de ce qu'ils sont, de ce qu'ils vivent, pour regarder les autres, pour se soucier de l'autre. Après la seconde guerre mondiale, des hommes et des femmes ont été nommés "des justes". Je crois que ces potes, ces amis, méritent aussi, par leur grandeur d'âme, d'être qualifiés comme tels. Et si leur geste est réel et tangible, en ces temps de fête je l'ai trouvé merveilleux... comme un conte de Noël.