Brigitte, Pénélope...
Mesdames, vos maris, engagés en campagne vous utilisent, servis qu'ils sont par leurs communicants en politique.
Brigitte, En marche vous a rangée pour éviter que vous teniez des propos inappropriés et dangereux pour la montée de votre mari.
Pénélope, les affidés de votre mari vous ressortent le jour de la grande manif parisienne de soutien, espérant que, mater dolorosa, vous allez catalyser les foules.
Quelle que soit la raison, quoi que je pense de vous, en accord ou révulsé, je trouve insupportable qu'on vous utilise, peut-être avec, peut-être sans, votre consentement, je n'en sais rien.
A l'heure où reviennent de façon récurrente les notions de parité, d'égalité femme-homme, si difficiles à mettre en place, à respecter, je vous en conjure, ne vous laissez pas faire.
La publicité n'utilise pas votre corps pour vendre une voiture, une lessive ou autre produit, avatars tant décriés de notre société consumériste. Pourtant, la politique use de vous, annihilant votre réelle capacité décisionnaire.
Certes, vous pouvez être apparemment consentantes, pour entrer dans le placard ou en sortir. Mais vous aurez du mal à me faire croire que c'est en conscience, sans la moindre pression, que vous le faites.
Mesdames, au nom de toutes les femmes, de gauche, du centre, et même de droite, rebiffez-vous contre l'instrumentalisation, rebiffez-vous contre ce que les hommes vous imposent, au nom de leur intérêt, fût-il présenté comme salvateur pour la nation.