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Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
Que l'enseignant(e) soit chiant(e), peu pédagogue, voire même un peu con(ne) dans le pire des cas, rien, je dis bien rien... ne justifie qu'on l'assassine.
Je suis peut-être naïf, voire idéaliste, quand je considère qu'un humain qui décide de devenir enseignant le fait pour aider nos enfants à grandir, à devenir des adultes sains et responsables. Je suis peut-être dans l'utopie, mais comment ne pas l'être quand on fait le choix d'enseigner ?
Je suis terrifié par ce qu'osent faire certains élèves aujourd'hui et je refuse de considérer que le malheur de ceux-ci, s'il existe, légitime le passage à l'acte. Que faire pour que cela n'advienne plus, n'advienne pas.
Partis comme on est depuis les annonces du premier sinistre du 10 décembre, le réveillon de ce soir ce sera seul, avec un verre de Perrier éventé après un petit plaisir solitaire.
Ainsi, on gardera un bon souvenir de la saint Sylvestre 2020 en évoquant une super soirée et dès le 1er janvier 2021 on pourra dire :
"Rien de tel qu'une coupe de Champ' après l'amour... quel réveillon !"
Il neige
des tout petits flocons
ou des gros édredons.
Il neige
en diagonale
ou à l'horizontale.
Il neige,
sur les branches en lacis
l'étourneau est transi.
Il neige
nous sommes bien au chaud
là, derrière nos carreaux.
Il neige
et le ciel est bien gris
gelant le sans abri.
Il neige
il se couche, s'endort
recroqueville son corps.
Il neige
la fine couche monte
et le couvre sans honte.
Il neige
je pense à lui, tellement seul
avec le trottoir pour linceul.
Il neige
la mort rôde, le regarde
sans qu'on y prenne garde.
Il neige
la Camarde le prend
sans déranger les gens.
Il neige...
Je l'avais vu
Je ne comprenais pas
Je l'avais vu
Mais je ne savais pas
Je l'avais vu
Je n'imaginais pas.
Tes grands yeux tristes
Dans le vague
Ton corps présent
Ton âme loin
Si loin.
Petite perle
Au sourire si beau
Quand en confiance
Tu riais aux éclats.
Arrivée dans le froid
D'un automne lorrain
Tu ne comprenais pas
Ce nouveau monde là.
En venant à l'école
Tu as tout doucement
Appris à vivre
Comme on le fait ici.
Chaussures aux pieds
Et neige dans la rue
Soleil brulant de juin
Tu as peiné
Pleuré
Car c'était difficile
D'apprendre tout d'un coup
Mais grâce à ton courage
A ta ténacité
Tu as fini enfin
Par faire des progrès.
Pas assez
C'était trop compliqué
De tout récupérer
Alors tu es restée
Pour une année de plus
Tes copains sont passés
En classe supérieure
Difficile rentrée
Sans les amis d'avant.
Je l'avais vu
Tu sais
Je m'étais inquiété
Croyant ton mal là.
Je n'étais pas le seul
Nous en avions parlé
Soucieux de ton bien être
Et de ta réussite.
Confiants en toi
Qui nous avait montré
Pendant l'année durant
Ta combativité
Et puis ta joie de vivre.
Je garderai longtemps
Aux fond de ma mémoire
L'image de tes yeux
Où brillait la malice
Quand tu faisais des farces
Ton rire plein de vie
Ta bouille rayonnante.
Tu avais réussi
A la fin de l'année
A ne plus avoir peur
De tout cet inconnu
A apprendre et comprendre
A oser et à faire
Aujourd'hui quand je t'ai
Ouvert la porte de l'école
Ton immense sourire
Sur ton si beau visage
A réchauffé mon cœur
Mais je ne savais pas.
Et puis je l'ai appris.
Il y a quelques jours
Il a souillé ton corps
Il a tué ton âme
Il a brisé ta vie.
Si tu savais
Petite Perle
Comme la mienne est vide
De savoir tout cela
Mais fi de ma personne
L'important c'est bien toi.
Puissions nous tous t'aider
Non pas à oublier
Cela est impossible
Mais bien t'aider à vivre
En supportant ce mal
Pour que la cicatrice
Deviennent jour à jour
Même si elle existe
Un peu plus supportable
A pouvoir à nouveau
Rire comme tu le faisais.
Ce sera je suis sur
Ta plus belle victoire.
La loi de Murphy, c'est quand tu pleures parce que précisément t'es sous le coup de la loi de Murphy, que tu prends un mouchoir pour te moucher et qu'il te pète entre les doigts...
« J’ai pas peur de l’avouer, j’avais quarante ans passés, eh bien, le jour de la mort de Brassens j’ai pleuré comme un môme. J’ai vraiment pas honte de le dire. Alors que – c’est curieux – mais, le jour de la mort de Tino Rossi, j’ai repris deux fois des moules. »
Pierre Desproges
Aujourd'hui, c'est le cinquième anniversaire de la mort de Margaret Thatcher et je crois bien que je vais aller acheter des moules pour en reprendre deux fois alors que dans dix jours, ce sera le trentième anniversaire de la mort de l'auteur des mots ci-dessus. Là intellectuellement, je vais verser des larmes. Si tu pouvais savoir comme tu nous manques Pierre...