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Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
Ce matin, Glinglin, Mariette et SYphon Maître Décolle avaient souhaité se joindre à Manupiter et au grand Doudou pour la campagne prophylactique anti Covid19
"Même si vous êtes de petite taille, portez un masque... mais gardez vous de le faire comme nous"
Bon, à partir de dorénavant et jusqu'à dorénaprès, les posts auront comme entête deux logos, comme vous pouvez le constater.
Le premier, je vous le rappelle, est dédié à la liberté d'expression, depuis l'attentat de Charlie, il y a 5 ans.
Le second démarre aujourd'hui, dédié à la liberté de vivre sans ce trou du cul de Covid19.
Autant le premier restera, autant le second disparaitra dès lors que le virus, moralement terrassé par le désespoir de ne plus trouver de corps hôte pour se reproduire, aura purement et simplement décidé de se mettre la tête dans le four et d'ouvrir le gaz.
Damned, je viens de voir sur mon portable un smiley auquel je n'avais jamais porté attention...
... grâce à icelui, je vais pouvoir éditer des posts sans risque de vous contaminer. Vous pourrez désormais regarder Plaisir de mots à moins d'un mètre de votre ordi, ce qui facilite nettement la manipulation du touch pad, sauf pour les gibbons qui s'en foutent complétement car ils ont des grands bras.
Ceci dit, avoir l'avoir fait, on n'est jamais assez précautionneux, n'oubliez pas de vous passer les yeux au gel hydroalcoolique... Et là, les gibbons feront la gueule parce qu'il y a pénurie. Il y a une justice en ce bas monde.
Entendu à la radio à l'instant, un rétif aux précautions sanitaires sur un marché. Je ne retiens que ce qu'il a dit en conclusion, après avoir signifié que les mesures de protection l'emmerdait au plus au point et qu'il ferait comme il lui siérait : "Moi, je suis un concitoyen"
Tellement vrai pour la première syllabe du dernier mot !
Les relations de voisinage d'un côté de la rue à l'autre ont du mal à prendre. Forcément, on passe son temps normal, au mieux à discuter un peu avec ses voisins, au pire à les ignorer alors qu'on les voit tous les jours, de près ou de loin.
Hier, j'ai salué mon voisin, qui prenait l'air sur sa terrasse, de l'autre côté de la rue. Nous avons échangé quelques mots.
Ce matin, j'ai fait un petit bonjour de la main à trois personnes qui habitent en face de chez moi, celui qui nettoyait sa fenêtre m'a pris pour un martien et n'a pas répondu. En revanche, le couple qui prenait le soleil m'a retourné le geste fraternel. Là aussi, nous avons échangé trois mots.
J'ai proposé un apéro à distance vers midi, ils ont agréé l'idée. Cependant, à midi, alors que je me suis mis à la fenêtre avec un verre de blanc, pour trinquer de loin, même après avoir fait retentir une clochette pour avertir de loin, comme à l'époque des lépreux, personne...
Je ne lâcherai pas, demain à la même heure, je renouvellerai la chose.
N'oublions jamais que nous sommes des animaux sociaux.
Et puisque le mot pour trinquer prend en ces temps sanitaires tout son sens... Santé !
Et si, du coup, on faisait toutes et tous une expérience spirituelle pour lutter contre la morosité ambiante.
Tous les jours, à 19h pétantes, je vous propose de communier dans un immense apéro distant.
C'est simple, chacune, chacun, se munit d'un verre, y verse ce qu'il veut, alcool ou non, et à 19h pétantes, comme dit plus haut, trinque ou par téléphone, ou par sms, ou par skype... ou tout simplement en visuel avec son voisin de rue à la fenêtre, ou encore, et c'est le plus simple, en pensée, avec toutes celles et ceux que vous aimez et qui peut-être, à l'autre bout de la France, font de même.
Alors... Tchin tchin ! Et rendez-vous demain à 19h.
Honteux ! Je propose que les tartes dans la gueule deviennent un acte civique de protection contre la fourberie induite parfois contre le Covid19. Cela pourrait être, sur ce document, une case supplémentaire à cocher pour un déplacement.
"Mon autorisation a été visée par la maréchaussée, j'vais y coller 4 mandales gratos, à ce crétin"
Aujourd'hui, les enfants, nous allons apprendre une nouvelle fable, de Monsieur Jean De La Fontaine :
Les animaux malades de la peste
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Que dis-tu Fatoumata, tu y vois un lien avec l'actualité... tu as bien trop d'imagination. Copie et apprends !
En ces temps de précautions extrêmes à prendre pour nous protéger, jamais la locution de Descartes, tirée du Discours de la méthode (prophylactique) n'a eu autant de sens :
Il y a aujourd'hui précisément 120 ans que le physicien Volta a expérimenté avec succès la pile électrique. Le jour même, il a décidé de faire connaitre la chose et a mis le monde entier au courant.
Il est rare que je n'épingle pas tel ou tel sinistre du gouvernement. Alors, pour une fois, je déroge.
Je rends hommage à notre Ministre de la santé dont j'ai entendu des propos radiophoniques ce matin, propos simples, plein de bon sens, loin de l'esquive et bien loin de la langue de bois. Alors, pour une fois, merci Monsieur le Ministre.
Confinement... alors, même si le travail à distance va permettre d'être occupé une partie du temps, le temps libre restant, quand on est en cage... pas facile et un peu flippant.
No stress, sachez vous occupez l'esprit pour oublier la morbidité de l'époque.
Cultivez-vous.
Plaisir de mots vous propose une liste de livres, films, morceaux de musique... pour vous détendre à l'époque du Covid19 :
Livres
La peste, de Camus
Pandémia, de Thilliez
La quarantaine, de Le Clézio
Fims
Mort à Venise, de Visconti
Contagion, de Soderbergh
Alerte, de Petersen
Ballets
La mort du cygne, par Fokine
La diagonale du fou, par Nijinski
La danse macabre, par Schelhorn
Morceaux de musique
Kindertotenleider, de Malher
La valse triste, de Sibélius
sans oublier enfin Le Réquiem, de Mozart
Et une fois que vous aurez lu, vu, écouté, faites un peu de cuisine. Après une bonne bière Mort subite, une poularde demi-deuil vous régalera.