
Les relations de voisinage d'un côté de la rue à l'autre ont du mal à prendre. Forcément, on passe son temps normal, au mieux à discuter un peu avec ses voisins, au pire à les ignorer alors qu'on les voit tous les jours, de près ou de loin.
Hier, j'ai salué mon voisin, qui prenait l'air sur sa terrasse, de l'autre côté de la rue. Nous avons échangé quelques mots.
Ce matin, j'ai fait un petit bonjour de la main à trois personnes qui habitent en face de chez moi, celui qui nettoyait sa fenêtre m'a pris pour un martien et n'a pas répondu. En revanche, le couple qui prenait le soleil m'a retourné le geste fraternel. Là aussi, nous avons échangé trois mots.
J'ai proposé un apéro à distance vers midi, ils ont agréé l'idée. Cependant, à midi, alors que je me suis mis à la fenêtre avec un verre de blanc, pour trinquer de loin, même après avoir fait retentir une clochette pour avertir de loin, comme à l'époque des lépreux, personne...
Je ne lâcherai pas, demain à la même heure, je renouvellerai la chose.
N'oublions jamais que nous sommes des animaux sociaux.
Et puisque le mot pour trinquer prend en ces temps sanitaires tout son sens... Santé !