Aujourd'hui, c'est la Saint Valentin. Bon, j'ai déjà assez grogné après la chose, je ne vais pas en rajouter.
J'ai juste entendu ce matin un reportage radio intéressant qui expliquait le coût écologique des roses offertes.
Roses cultivées à Perpète les dunes, là où il fait chaud du 1er janvier 0 h au 31 décembre minuit, sauf des fois où il peut y avoir un petit coup de froid le 31 décembre de 23h42 à 23h47, juste histoire d'emmerder la météo. Roses convoyées par avion jusqu'en Hollande, on se demande bien pourquoi, puisque que quand on les achète, elles ne sentent même pas le vieux Gouda. Peut-être que c'est pour les aérer et leur faire passer cet inénarrable fragrance de Kérosène ? Qui sait...
Ensuite, après que le grossiste batave se soit sucré sur le dos du pauvre gars qui cueille et du quidam consuméro-conditionné qui va acheter, les roses vont reprendre l'avion pour la France, les voyages formant, dit-on, la jeunesse ; sauf qu'en l'occurrence, ça leur met déjà presque deux semaines de fin de vie dans la vue. Du coup, bien aérées du premier voyage, les roses arrivent chez nous en ayant pris soin de se remettre une petite brise de pétrole entre les pétales, histoire de ne pas choquer le citoyen, la citoyenne, gavé(e) de pollution urbaine.
Une fois dans notre beau pays, les roses, arrivées de Perpète les dunes via Groothandelaar de Duinen à un prix majoré, parce c'est le jour, le 14, pas le 13, ni le 15, où le dieu marketing a dit qu'il faut acheter ces roses, sinon c'est le bordel dans l'économie du pays et le fleuriste creuse le trou de la sécu à cause de sa dépression gilet-jaunesque, les roses sont vendues à un prix dont la gonflette laisserait pantois les deltoïdes testostéronés du Gouverneur A. Schwarzenegger alias Connard le Barban.
Alors, ne vous emmerdez pas, au prix actuel du carburant dans notre douce France, pour peu que vous ayez en plus un infime soupçon de conscience écolo, laissez tomber les fleurs et offrez un bidon d'essence. Je suis sur que le/la récipiendaire rosira de plaisir.