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Formation ce jour sur la lexicologie... la chose fut prodiguée par deux universitaires, au demeurant fort intéressants dans leur discours et façon d'intervenir devant un amphi de quelque deux cents personnes.

Alors... même si parfois les notions distillées étaient un peu complexes, l'auditoire a apprécié et votre serviteur s'est régalé car il a trouvé là ce qui fait son miel au quotidien, à dire le travail, les arcanes et subtilités de notre belle langue.

Ainsi, au fur et à mesure du déroulement de la conférence, les mots sont venus s'entrechoquer dans mon pauvre cerveau empli de maux linguistiques et l'encéphale s'est mis, tel la marmite, à bouillir, cela afin de vous servir quelques posts précisément inspirés par le choc de ces mots qui ont généré le poids des photos, ou des images, dans ma petite tête.

Pour commencer, prenons simplement les deux locutions, car c'est bien de cela qu'il s'agit, si je ne me suis pas trompé :

"Faire le mur"...

et

"Mettre les bouts"

Le sens est le même, car il ne s'agit, dans le premier cas, pas d'ériger des parpaings les uns sur les autres, scellés par du mortier en vue d'en faire un enclos horticole, pas plus que, dans le second cas, de positionner des bouts (de quoi, on se le demande) et où (on s'interroge... ).

Non, il s'agit bien, dans les deux cas, si j'ose l'expression, de "Se faire la malle" et cela en tout bien tout honneur, afin de ne pas avoir des ennuis avec les parents de ladite malle. En d'autres termes si vous préférez, on pourrait dire aussi "Se faire la paire" sans évoquer d'ailleurs le possesseur de ladite paire, ou encore "Se casser" sans préciser quoi, ou bien sur "Mettre les adjas" pour les voleurs de poules.

On peut aussi, de façon trigonométrique,  "Prendre la tangente", ce qui suppose de disposer d'une figure géométrique que l'on n'a pas toujours dans sa poche et surtout d'avoir la civilité de la remettre en place, une fois utilisée, afin que d'autres puissent en jouir. Évidemment, tout le monde n'étant pas géomètre et certains ayant la fibre plus bucolique ou simplement plus rurale, il leur est possible de "Prendre la clé des champs", en évitant bien sur de perdre celle-ci, au risque d'en fâcher sévèrement le propriétaire.

Enfin, si aucune de ces locutions ne convient, il reste "Prendre le large", à ne pas confondre avec une acception biblique qui conduirait à considérer que prendre le large serait abuser d'un surchargé pondéral... n'exagérons rien. Il ne faut pas oublier non plus "Prendre la poudre d'escampette" locution qui ne nécessite pas réellement la recherche préalable d'un tonneau de poudre.

Je vais donc, dans les posts suivants, user et abuser de tout ce que j'ai pu ouïr et de vous en faire profiter, une fois la chose malaxée à l'envi.

Sur ce, ayant donc à faire, je vous laisse à votre surf et afin de fournir le blog, je m'en vais de ce pas "Lever le camp" de ce post.