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C'est fait, la France a gagné. En témoignent les trop longues séries de klaxon qui viennent troubler la chaude tranquillité estivale. Le soufflé est à son acmé. Demain sera encore exagérément et artificiellement festif mais dès après-demain, il redescendra aussi vite qu'il est monté et les incivilités, le racisme, la violence, les extrémismes reprendront leur droit, ne nous leurrons pas.

Alors, que garder de ce moment au delà du bruit et du sentiment aussi furtif que factice d'appartenance nationale ? Peut-être une certaine discrétion des joueurs qui ont dû être sérieusement briefés pour ne pas réitérer l'épisode "enfants gâtés" joué par les trous du cul au melon surdimensionné de 2010. Peut-être, c'est certainement une chose importante, l'idée qu'on peur venir des "quartiers" à karchériser et réussir, mais attention là aussi.

Tous les gosses des banlieues sombres ne seront pas joueurs de foot, encore moins seront sélectionnés en équipe de France et bien peu accèderont à ce haut niveau de compétition qui leur assurera un avenir a priori sans nuages.

Aussi, si cette équipe et le gain de cette coupe du monde peuvent simplement faire comprendre à tous ces gamins et ados en souffrance, mais aussi à tous les autres, que l'espoir est permis mais qu'il faut travailler dur pour y arriver, que chacun a des droits qu'il faut absolument que la nation respecte mais qu'il y a aussi pour faire nation, des devoirs, alors peut-être que cela aura valu quelques coups de klaxon.