Certes, le sujet est peu ragoûtant mais, ami(e)s surfeurs/euses, un peu de culture ne nuit pas.
J'ai ouï tantôt, comme on dit dans l'Ouest, qu'il existait un traitement pour soigner les patients atteints d'une pathologie entérique provoquée par cette saloperie de bactérie répondant au doux nom de Clostridium. Comme quoi on peut porter un nom prout prout, et s'avérer être une fieffée salope.
Bon, vous êtes assis sur votre céans, vous avez fini d'essuyer les reliefs de tripes à la mode de Caen dans votre écuelle, vous êtes prêts pour l'impact de la révélation, alors on y va. La faculté fait donc dans le curatif à l'aide du protocole suivant... LA GREFFE FECALE !!!! Ni plus ni moins.
Point de balivernes dans mon propos. D'ailleurs pour vous le prouver, allez voir ici.
Le plus étonnant, dans l'article cité, c'est qu'il est expliqué que la faculté purifie la matière fécale avant de l'injecter dans le moi intime du patient. Après la lessive qui lave plus blanc que blanc (cf. Coluche) je ne m'étonne plus de rien.
Ceci-dit, l'idée, même si la fiente est lavée, brossée, désinfectée, de se voir doté des résidus de mon prochain me laisse perplexe et plein de circonspectude !
Mais à bien y songer, je me dis que la chose a été bigrement bien comprise par les tenants du brun fascisant qui ont extrapolé, en passant d'une matière fécale réelle, vouée à la coloscopie, à une matière fécale virtuelle, vouée à se répandre dans les cerveaux... La différence est pourtant de taille, si dans le cas de la faculté, la greffe fécale a des visées thérapeutiques, dans le second... car là, malgré toutes les tentatives de purification, c'est elle qui rend malade.