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  • : Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 11:00

La zone de confidentialité, vous connaissez ? Oui, cette barre blanche tracée au sol, à 1,5 m du guichet. La chose est censée protéger les oreilles des fil d'attentistes de ce que demande la guichetière ou de ce que lui répond son iinterlocuteur/trice. Seulement voilà, la ligne de confidentialité est construite dans le même matériaux que la frontière franco allemande, réputé pour sa capacité à arrêter les radiations tchernobilesques. La fluorescence des champignons vosgiens et la naissance de sanglier à 6 cuissots nous en ont prouvé l'efficacité peu de temps après le feu d'artifice ukrainien.

Je me trouvais donc ce matin dans la salle d'attente du labo d'analyse, dans la perspective hebdomadaire de la rencontre avec ma vampire assermentée. A la distance de confidentialité barre-guichet d'accueil, s'ajoutait celle comprise entre la barre et le lieu d'attente, équivalente à la précédente. J'étais donc censé être protégé de la vie privée des patients qui venaient se faire prélever. Une dame au guichet, avait décliné son identité, présenté sa carte vitale, et répondu aux diverses questions que Josette, secrétaire médicale blonde platinée, le regard un peu vide et la joue flasque, lui avait posées du haut de son bientôt sexagénarisme foudroyant.

Une fois la chose faite, le propos me sortit de la torpeur.

"Les toilettes sont à gauche, vous faites une petite toilette intime et vous urinez dans le flacon... !!!"

Comme dit la vox populi : "ça... c'est fait"

Que faire ? Détourner les yeux au moment où ladite dame passe, le flacon à la main, pour ne pas en rajouter à cette mise à nu aussi soudaine et incongrue que maladroite ou la regarder en lui faisant bien comprendre que je compatissais à la souffrance provoquée par sa cystite, en ajoutant d'un air goguenard ; "Ben ma p'tite dame, ça va pas être facile parce qu'en plus, les tinettes ne sont pas insonorisées !"

Une chance finalement qu'il ne se soit agi que d'un petit pipi. J'imagine ladite secrétaire chez un obstétricien : "Votre fibrome, il en est à quelle taille, noisette, orange ou ballon de basket ?" De quoi aller acheter un bazooka à l'épicerie du coin pour donner la réponse en forme de salve.

La zone de confidentialité devrait être systématiquement livrée en kit avec une secrétaire dont une des compétences majeures serait... la discrétion !

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