Kalachnikov sans frontières, très bel édito de Riss dans le n° 1186 de Charlie sur la réaction que l'on a, ou pas, au massacre d'êtres humains innocents, selon qu'ils vous sont proches ou lointains.
Oui, moi non plus, je n'ai pas réagi au lendemain de la tuerie kényane à Garissa, le 2 avril dernier, alors que j'ai mille fois (le nombre, c'est pour le symbole) posté après les assassinats de début d'année en France.
Alors, comme écrit Riss :
" ... jusqu'où faut-il aller dans la conscience de la réalité sans sombrer dans la folie. Tous les coups de feu font le même bruit, qu'ils claquent dans le centre de Paris ou dans une université du Kenya. Mais tous les coups de feu tirés à la surface de la Terre sur des innocents peuvent-ils se loger dans la conscience d'un seul être humain ? "
Ainsi, c'est la limite et le dilemme de l'humain... et ne pas s'émouvoir publiquement de tel ou tel abomination n'est pas forcément antonyme d'émotion privée, personnelle, voire profonde. Chacun est face à sa propre éthique et ce qui importe est qu'il en soit précisément conscient.