Tu as sept ans, huit peut-être, les cheveux blonds, pas très bien coiffés. Ton petit nez enrhumé est mal mouché. Il pointe entre deux joues rouges qu'aucun sourire ne marque. Tes mains aux ongles un peu noirs ne remuent pas comme elle le font de coutume, tripotant ta trousse ou un stylo, une gomme ou autre objet de distraction.
Ce matin, tes yeux bleus dans le vague fixent le mur de la classe, le traversent pour se perdre dans l'immensité triste de ton for intérieur. Tu ne bouges pas, insensible à ce que dit la maîtresse qui déroule son cours de français. Ta tête est posée sur la table, de côté, le dos légèrement courbé, les fesses à moitié sur la chaise. Tu ne bouges pas, prostré dans ton silence.
Une larme perle de ton oeil, coule le long de ton nez puis tombe sur ta table d'écolier. La petite flaque de mélancolie contient tout ce que tu as de chagrin. Tu es envahi d'une souffrance indicible ; tu es souffrance. Rien ne t'apaise, les gouttes salées naissent, grossissent, rejoignent une à une la petite mare. Pas un bruit, tu ne gémis pas, tu ne te plains pas. Tu pleures, simplement ; te vides de ta peine incommensurable. Même les mots maladroits des adultes qui tentent de te venir en aide ne suffisent pas à éponger ton abattement.
Petit bonhomme, je sais que ta vie n'est pas drôle. Je sais que tu as en toi les ressources dans lesquelles tu puises souvent pour faire contre mauvaise fortune bon coeur. Je sais que ce n'est pas tous les jours facile, déchiré que tu es par une vie qui est bien chienne.
Et moi, je suis là, comme un con, sans rien pouvoir t'apporter qui puisse te rendre cette bonne bouille espiègle, ces yeux brillants d'intelligence, pas celle de l'école, mais celle de la vie. Je suis là, impuissant devant tant de désolation.
Je pense à toi, petit bonhomme... je pense à toi.
Hier vendredi 13... jour de chance ? Bullshit !!
J'ai oublié d'acheter un billet de la loterie nationale...
Nom de Dieu, c'est l'hiver ! Ras le bol, ça fait 58 ans qu'on me fait le coup à la même époque. Pourquoi tant de haine ?
Dans cette VDM*, il existe parfois des petits bonheurs. Par exemple, retrouver le sac aspirateur qu'on cherche depuis deux plombes pour remplacer celui qui a explosé dans l'aspirateur...
"C'est celui qui s'est stationné qui va chercher les courses dans le coffre, na na na !"
"Et en plus... je transpire des pieds ! Quelle vie... "
Quelle déception de ne pas être fumeur... ça m'aurait permis de montrer que j'étais capable de m'arrêter comme ça... d'un coup !
Paris Dakar, les scientifiques qui avait recueilli l'ADN de Daniel Balavoine dans le crash de son hélicoptère, ont réussi à redonner vie au chanteur. Ils ont malheureusement constaté que l'ADN de l'hélico s'était subrepticement glissé dans les prélévements initiaux !
"Cocasserie : ce passage vidéo n'avait pas échappé aux anti-mariage homo, qui l'ont largement repris, ce week-end, ainsi que plusieurs figues de droite, notamment Christine Boutin et Layrent Wauquiez."
Extrait d'un article du web politique Le Lab
Le plus cocasse de l'histoire, c'est que si on regarde du côté de l'argot, la coquille "figues", au lieu de figures, donne un autre ton à ce passage. En effet, si la chose convient à la dame citée, puisqu'en rapport avec l'anatomie féminine, que dire de cette association avec l'autre détracteur, mâle celui-ci. Y aurait-il eu opération afin que l'union homophile de l'une et de l'autre puisse se faire... et qui sait... peut-être pour un mariage in fine ?
"La... ???... Chaussure ?!?...
Ah oui... y'a une chaussure !"
Ah c'était donc ça cette improbable couleur lors de ma dernière célébration à Onan !
Ceci dit, à lire l'article on reste sans voix. 26600 hommes testés ! de quoi remplir une piscine olympique.
Il est vrai que vivacité et vigueur sont les gages d'une meilleure perpétuation de l'espèce humaine.
Pour ma part, vu mon grand âge, ne comptant plus vraiment paterniser, peu m'importe que l'animalcule se hâte avec lenteur... bien au contraire ; une arrivée trop, comment dire ? "précoce", nuirait sérieusement à la durée du doux instant !
* chère surfeuse, cher surfeur pratiquant l'art du contrepêt, je n'ai pu résister au plaisir d'un tel titre...
Gloire à Maryse, la reine du pain complet vendu entier (normal) ou par moitié, ainsi que du semi-complet vendu entier (étonnant) ou par moitié. Imaginez la complexité de la chose quand Vincent, sa moitié (non pas la moitié de la moitié, mais de Maryse... ) s'y met ! La moitié de la reine de la miche peux donc vous vendre un demi pain complet. ou un demi semi-complet, qui n'équivaut pas au quart de miche, loin s'en faut.
Cette mention spéciale et inopinée tient à la quantité impressionante de commentaires postés hier...
De deux choses l'une, où elle a réussi (enfin) a asservir complétement sa moitié afin qu'il fasse le double de travail, ou le prochain pain au pavot ne contiendra aucune graine d'icelui, eu égard à une surconsommation effreinée de la boulangère !
Et quand même... Merci Maryse !
« Ce que j’éprouve pour ces photos relève d’un affect moyen, presque d’un dressage. Je ne voyais pas, en français, de mot qui exprimât simplement cette sorte d’intérêt humain, mais en latin,
ce mot, je crois, existe : c’est le studium, qui ne veut pas dire, du moins tout de suite, « l’étude », mais l’application à une chose, le goût pour quelqu’un, une sorte d’investissement général,
empressé, certes, mais sans acuité particulière. C’est par le studium que je m’intéresse à beaucoup de photographies, soit que je les reçoive comme des témoignages politiques, soit que je les
goûte comme de bons tableaux historiques : car c’est culturellement (cette connotation est présente dans le studium) que je participe aux figures, aux mines, aux gestes, aux décors, aux
actions.
Le second élément vient casser (ou scander) le studium. Cette fois, ce n’est pas moi qui vais le chercher (comme j’investis de ma conscience souveraine le champ du studium), c’est lui qui
part de la scène, comme une flèche, et vient me percer. Un mot existe en latin pour désigner cette blessure, cette piqûre, cette marque faîte par un instrument pointu ; ce mot m’irait d’autant
mieux qu’il renvoie aussi à l’idée de ponctuation et que les photos dont je parle sont en effet comme ponctuées, parfois même mouchetées, de ces points sensibles ; précisément, ces marques, ces
blessures sont des points. Ce second élément qui vient déranger le studium, je l’appellerai donc punctum ; car punctum, c’est aussi piqûre, petit trou, petite tache, petite coupure — et aussi
coup de dés. Le punctum d’une photo, c’est ce hasard qui me point (mais aussi me meurtrit, me poigne) ».
Roland Barthes, La Chambre claire pp48-49.
Et maintenant, la pratique...
... alors ? Vous êtes plutôt studium ou plutôt punctum ? A mon avis, c'est une question de genre !!!
Prolonger l'heure exquise
le 19 - 20 de fin juillet
où le soleil
darde encore ses rayons
juste avant le déclin
la lumière est si belle
la chaleur moins pénible
le frais nous vient de l'ombre
mais le ciel reste bleu
saturé à l'extrême
la brume a disparu
les formes se dessinent
sous l'or des rayons chauds
l'ocre des pierres profite
et contraste le vert
des grands ampelopsis
accrochés aux pignons
des maisons centenaires
la place encor' déserte
se réjouit enfin
de ne plus succomber
sous le soleil de plomb
assis à la terrasse
chacun goûte l'instant...
Prolonger l'heure exquise.
926 000 €...
Devinez...
Si, si, devinez !
C'est la somme que l'état français, donc nous, donnera aux vainqueurs des JO.
Somme toute (c'est le cas de le dire) en ce temps de crise, on ne remerciera jamais assez les vrais bons français... ceux qui ont perdu.
Je sais, les J. O. sont une grande histoire de fric, mais c'est aussi le moment d'émotions intenses. S'il en est une qui me reste c'est l'image de Julie Brisset, or en VTT, sur le podium, visage pétri d'émotion qu'elle retient, jusqu'à cette larme qui triomphe finalement, discrète perle qui tient en elle tout ce qui bouleverse l'individu dans des moments pareils.
Pour une fois, pas d'ânerie en commentaire, je vous livre juste une image que je trouve très belle, et pis c'est tout.
Qu'apprends-je ! Michel Polac s'est éteint ?
Diable, comme tu nous manqueras, toi et ta façon de faire du journalisme, du vrai, du profond !
Ahhhh
Terrible mois de juin !!!
Apéros / fin d'année.
Départ des retraités
et des autres mutants.
Soirées assez festives
des temps chauds qui s'annoncent.
Et petits matins blèmes
qu'une nuit bien trop courte
rend lourds, vraiment trop lourds.
Fatigue d'un boulot
qui maintenant s'achève.
Satisfaction finale
d'une année accomplie,
bien finie... aboutie.
Frustration à nouveau
ne n'avoir pu tout faire,
ce qui était prévu,
et puis tout ce qui reste.
Une nouvelle fois,
l'année ainsi s'achève...
Non, pas l'année civile.
Celle d'un exercice,
comme on dit en AG,
qui boucle les actions,
fait sourdre les projets.
Celle qui laisse pantois.
Tant le temps passe vite.
Alors ?!?
Il faut se faire violence,
pour dire qu'il existe,
que si le blog sommeille ,
que les temps ne sont pas
très propices aujourd'hui
demain le reverra
à nouveau se fleurir
de collibet joyeux
de rogne vengeresse
d'ironie de bon ton
d'absurde qui nourrit
les esprits de tous ceux
qui en lisant ces mots
me font un grand honneur !
Je veux leur dire merci.
C'est curieux, quand je pense aux résultats des législatives de dimanche, c'est bien la première fois que voir cerrtaines femmes battues peut me procure du plaisir... voir plus si...
"C'est qui qui a un p'tit kiki ?"
"C'est lui ! "
"C'est lui ! "
"C'est lui ! "
Quand je s'rai grand, j'veux être italien...
"Miaouuuu"