
Soleil levant
Le merle siffle
Plaisir doux
Soleil levant
Le merle siffle
Plaisir doux
Je ne suis pas sur que le gars qui passera de l'an 9 999 à l'an 10 000 sera 5 fois plus content que moi quand je suis passé de l'an 1 999 à l'an 2 000.
Monsieur le sinistre de l'éducation-à-la-dictée-et-au-calcul-sur-un-beau-cahier-tous-les-jours je propose, pour aider les enfants qu'ils sont encore bêtes après ça, de renforcer les RASED* en doublant le nombre des psychologues et celui des maitresses G. Pour le maître E, pas la peine, il est tellement exceptionnel qu'il assure.
Spéciale dédicace à mon Lerouge préféré
*Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté
Quand sa vigne est grêlée, le vigneron a travaillé en vain !
Dans 17 jours, c'est la fête des mères. La mienne ayant maintenant un petit lopin de terre gazonné sur ses cendres, j'ai décidé de lui offrir un petit arrosoir neuf.
Des fois, quand tu souhaites acquérir un chat tôt, s'il ne fait pas encore jour, tu peux te retrouver avec un chat laid.
Parfois, en mêlée, les rugbymans sont emmêlés...
Hier lors d'un travail en lecture avec des petits enfants de CP, à la question de la qualification de la lettre finale qui ne se prononce pas, une fillette, qui s'est un peu pris la langue dans le tapis, m'a dit :
"C'est une lettre mouillette !"
Mignon non ? C'est un peu dans Oeuf à la coque où la plupart des lettres se prononcent, sauf le e final, qui est mouillette. Pratique...
Réminiscences. Je dois ici rendre hommage à ma grande sœur qui, quand j'avais 8 ans, a commencé à m'initier aux jeux de mots. L'image qui suit a fait remonter dans mon esprit l'un d'eux : "Quand zébu z'ai pu soif... " Certainement un des premiers. Simple, efficace, la voie était ouverte.
Dites, Madame la pluie, vous avez assez donné. Vous pouvez aller prendre un peu de repos au soleil...
L'autre jour, je travaillais la lecture avec un petit bonhomme de CE1 qui peine encore beaucoup. Nous étions sur le son on. Pour ce faire, il fallait mettre en œuvre ses connaissances pour trouver le mot affiché, parmi trois, qui correspondait aux images.
Tout s'était bien passé jusqu'au moment où apparut entre autres le mot chignon. Mon élève n'ayant pas une culture bien prononcée en capilliculture n'associa pas de suite le mot à l'image.
Avec beaucoup d'attention, il fixa le mot, hésita, proposa chi pour le début, identifia le on final mais resta bloqué un instant sur le gn pour finir par m'asséner de façon péremptoire : "Aaah, oui... c'est chichon !"
Après l'avoir regardé avec circonspection, je versai une larme, sortis aussitôt un peu de blanche de ma poche et proposai à mon élève un petit rail, histoire de nous remonter le moral...
Parfois, la parole des enfants est cruelle. Il y a quelques jours, j'ai pris un groupe d'élèves de CE1 pour travailler en résolution de problèmes.
Au moment de sortir de la salle, une petite fille est venue vers moi et m'a dit, très spontanée "J'aime bien travailler avec toi".
"Ah bon ? Et pourquoi ?" m'étonnais-je.
"Parce que j'aime bien les maîtresses... "
Terrassé par le propos, je lui ai donné à résoudre une équation à mille inconnues.
Quand tu te coiffes avec les pattes du réveil, c'est déjà pas top mais alors quand tu t'es coiffé avec le peigne du rasoir... j'te dis pas !
Spéciale dédicace à qui de droit, qui n'avait même pas bu l'apéro !
Dans la vie, il y a des petits moments de bonheur. J'en ai vécu un hier, quand j'ai fini par retrouver un bouquin de travail que je cherchais depuis jeudi dernier, soit cinq jours. Bonheur augmenté du fait de me dire que je ne suis pas encore tout à fait gâteux... C'est peu de choses, mais qu'est-ce que ça fait fait du bien.
Moi qui rêvait de faire un vol sur un A380, depuis ce matin, après l'accident, heureusement sans victimes, qui a obligé le jet à se poser au Canada...
... j'ai changé de rêve... allez savoir pourquoi.
J'ai toujours préféré les gars mélomanes aux mégalomanes...
Aaahhh faut pas vieillir ! Si la tête est là, le corps a parfois du mal à suivre. Ainsi, ayant usé et abusé de la position assise en voiture ces dix derniers jours, ramassé des mirabelles dans des positions inadéquates, donné un coup de main pour vider une maison bientôt à vendre... je me suis payé une bonne douleur à la cuisse droite.
D'abord, j'ai cru à un claquage, mais non, un claquage, comme son nom l'indique... claque, et ça s'entend. J'ai déjà vécu l'expérience du son du coup de fouet jumelé avec la sensation d'un coup de faux dans les guiboles.
J'ai donc ensuite penché pour la contracture musculaire tant la douleur était intense. Et puis non, pas ça non plus.
Comme ça irradiait du haut du rein droit, façon poignard, jusque sous le creux poplité - c'est joli comme nom ! - en passant par la face interne de la cuisse, je me suis auto-diagostiqué une belle cruralgie, comme on aimerait en avoir plus souvent.
Du coup, en bon pseudo médecin que je suis, hop, auto-médication et cure d'anti-inflammatoires... Tout faux... je vais être obligé de repasser le certificat "La cuisse droite de l'homme, son oeuvre, sa vie, ses peines !"
En effet, l'heure de la reprise ayant sonné, je suis allé faire ma pré-rentrée jeudi en tirant la patte. Assis une grande partie de la journée pour recevoir la bonne parole sinistérielle et administrer l'organisation du gagne pain, la partie sensible - la cuisse, mes enfants, uniquement la cuisse - n'eût pas le repos/répit escompté pour qu'au jour de la vraie rentrée, avec des morceaux d'enfants dedans, mon corps d'athlète soit à 100% restauré.
Et hier soir, fourbu, quand j'ai voulu regarder ce qui me picotait la face interne de la cuisse droite, façon petite brindille plantée dans la couture du pantalon... surprise, étonnement et tout de même un rien d'inquiétude : du bleu sur une surface supérieure à mes deux mains. Mon Jean avait-il déteint ? Non, car la couleur attestait d'un épanchement sanguin semblable à ceux que l'on voit quand on se fait un bleu - le mot est juste, diantre -
Il était trop tard pour alerter le praticien. Je résolus donc de dormir, fermement décidé à consulter la faculté dès potron-minet. L'homme de l'art m'ausculta, examina la tache, constata l'ampleur des dégâts et finit par me rassurer. Aucun de mes diagnostiques de comptoir n'avait tenu. Il s'agissait simplement de l'éclatement de vaisseaux sanguins dû à la fatigue, aux efforts et aux médicaments que je prends quotidiennement pour parer une nouvelle embolie.
Quel ravissement, moi qui en dernière instance pensait que j'étais en train de me transformer en Schtroumpf par la cuisse droite, je fus bien rassuré et fort heureux de pouvoir quitter le cabinet médical sans craindre un mauvais coup de la Camarde. Serein, j'ouvris la porte pour sortir et m'affalai à terre ; j'avais juste oublié que le médecin venait de me couper la jambe...
Aujourd'hui, journée un peu particulière... funérarium, levée du corps, cérémonie, crémation, repas de famille, évocations, souvenirs. Soleil de plomb, chaleur lourde de la Lorraine, passage par la maison familiale, objets maintenant orphelins, souvenirs, évocations... à nouveau. Coups de blues, fatigue, repas en petit comité, famille proche. Tranche de vie...
J'aurais tant aimé me nommer Bollin, afin que sur ma pierre tombale l'épitaphe soit :
" Ci-gît Bollin, fervent admirateur des Deschiens"
Il existe au monde un endroit assez insolite, proche de la jolie ville de Château-Gontier en Mayenne. Cet endroit n'est pas un monument historique religieux, civil ou encore militaire, pas plus qu'un site naturel classé. Cet endroit est d'une simplicité déconcertante, circulaire, de bonnes dimensions, engazonné, orné d'un massif central d'arbustes, le tout ceint d'une route goudronnée.
Oui, c'est un rond point, comme on en rencontre partout en France. Alors, me direz-vous, en quoi la chose est-elle originale ? Et bien voilà : contrairement à la plupart des ronds-points, celui-ci n'est pas désert... quand je dis désert, je suis bien conscient que les ronds-points sont habités par une multitude d'insectes et de tout petits animaux, mais là... à l'entrée d'une ville, au milieu des habitations et des magasins, des moyennes surfaces de zones d'activités, c'est une petite boule de poils avec des grandes oreilles et un petit pompon en guise de queue. Un lapin !
Oui, un petit lapin commun. Alors ? Inédit ? Original ? Oui, j'admets que je me laisse emporter par l'enthousiasme, mais je vais vous dire pourquoi. Circulant en voiture il y a de cela plusieurs mois, et empruntant ce rond-point, quelle n'a pas été ma surprise en distinguant, au ras des arbustes ce Jeannot lapin ! Interloqué de voir là cette petite bête, je poursuivis ma route avec à l'esprit l'idée de raconter cela à mes hôtes.
L'histoire aurait pu s'arrêter là, en supposant que cette présence inhabituelle relevait de l'exception et que le lapin se serait vite replié dans les fourrés voisins. Que nenni ! Au retour, maître lapin grignotait quelques brins d'herbes, un peu plus loin, en terrain découvert, à quelques mètres des végétaux qui lui servaient d'abri. A nouveau pantois, je me dis que la vie et ses hasards avait concocté cette rencontre hors norme, petit bonbon du quotidien.
L'expérience se renouvela, pas immédiatement, mais quelques semaines plus tard, à la nuit tombée. Rentrant d'une belle balade avec des amis, je leur contais la rencontre en arrivant aux abords du rond point. Et là, pour conforter mes dires... Lapinou trottait tranquillement sur le gazon dont visiblement, la margelle de trottoir circulaire délimitait le territoire. L'espace était suffisant à suffire au bien-être du lapin qui ne franchissait pas la frontière invisible.
Passant régulièrement par cette route, je pris l'habitude du rendez-vous, avec l'incertitude de la présence du petit propriétaire des lieux. C'était même devenu un jeu, lorsque nous étions deux à voyager, de parier sur le rendez-vous réussi ou raté avec Jeannot lapin. Puis une nuit, de retour d'une soirée conviviale, ce n'est pas un lapin qui pâturait mais deux... Le lapin des villes avait-il invité le lapin des champs ? L'inédit de la situation se renforçait.
Ainsi, de mois en mois, lorsque que j'avais à voyager dans cette région, l'itinéraire passait immanquablement par le rond point aux lapins. De deux, ils passèrent à trois, nombre toujours d'actualité à ce jour. Visiblement ces petits habitants semblent de moins en moins farouches et ne sont aucunement perturbés par les voitures qui circulent. Peut-être qu'un jour, si aucun renard ne découvre ce petit paradis, si aucun humain ne vient troubler la vie des petits garennes, ils seront quatre, puis cinq... Qui sait ? Une chose est sure, c'est que cette bizarre rencontre m'est une petite perle de vie qui brille à chaque rendez-vous au rond point des lapins...
Chères collègues enseignantes, chers collègues enseignants. Je sais que vous ne vous arrêtez jamais de penser à la pédagogie.
Je sais aussi la difficulté de vous fournir en matériel pour faire produire vos petites têtes blondes lors de la fête des mères, celle des pères, quand vous ne souscrivez pas en plus à celles des mamies et des papys...
Aussi, je vous offre ce lieu riche en ustensiles de tous genres qui vous permettra d'envisager les prochaines activités plastiques avec vos élèves... ça changera de l'éternel collier de nouilles et du cendrier en béton, tout en aillant un impact avéré sur l'écologie.
Spéciale dédicace à mes collègues qui ont fabriqué un arbres à coucouniettes avec un matériau dont j'ignore encore la provenance et une ville du futur avec des bouteilles de plastique vides et des capsules alu usagées de café que j'ai aplaties à coups de poing avec un plaisir indicible.
Ce matin, il pleut.
Ce matin, je dois aller bosser.
Ce matin, c'est un membre de l'extrême brun qui est interviewé à la radio.
Il y a vraiment des semaines qui commencent mal.
Aujourd'hui rien... mais avec intensité !
Joyeux zaaaaaaaaaaaaanniversaire
Joyeux zaaaaaaanniversaiaiaiaire
Joyeux zaaaaaaaaanniversaiaiaiaire Nicole
Joyeux zaaaaaaaaaaaaanniversaire
Spéciale dédicace, oeuf corse
Bon, ça y est, je suis été voter... J'irai me confesser samedi prochain car je ne pouvais être fier d'aucun de mes choix mais j'ai glissé quand même un bulletin dans l'enveloppe et l'enveloppe dans l'urne.
Du coup je suis une goutte d'eau responsable de ce qui peut advenir dans les prochains jours... ou pas.
Bon, un moment de honte étant vite passé, après être sorti en rampant entre les jambes du policier municipal du bureau de vote, je suis passé par un chemin autre que celui de mon arrivé et du coup, devant les affiches des candidats.
Là, j'avoue avoir eu en même temps un petit plaisir et une réelle jalousie de ne pas y avoir songé avant celui qui avait réalisé la chose : le caviardage d'affiche !
Deux étaient ciblés mais celle de l'extrême brun était déchirée. Je n'ai donc pu lire l'inscription et je n'en ai éprouvé aucune peine, au contraire.
Mais en passant devant l'affiche du VRP des Rillettes qui trichent, dont le slogan était : "Une volonté pour la France" j'ai pu constater que le "e" de une et les 4 dernières lettres de volonté avaient été passés au feutre noir. Ainsi de "Une volonté pour la France", on passait à Un vol pour la France".
Que du bonheur.
Bravo et merci à toi, audacieux inconnu qui fait cela.