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Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
Je ne résiste pas au plaisir de vous offrir une recette d'écorce d'orange confite pour le moins émoustillante.
En fait, je vous en livre surtout la cinquième étape, la plus... gzzzzz !
ETAPE 5
Mettez le sucre en poudre et les épices dans 20 cl d'eau et faites bouillir. Dés que le sucre est complètement dissolu dans l'eau, mettez les zestes et prolongez l'ébullition 20 min environ en remuant de temps en temps.
Dissolu ??? Je ne savais pas que le sucre avait capacité à vivre dans la débauche.
Quant à remuer de temps en temps... est ce pour faire durer le plaisir ? Question à dix sous.
Vous êtes allé(e)s à la campagne, au bord de la rivière, de la mer, en forêt... partout où il n'y a pas d'écran d'ordinateur.
Et vous avez bien raison.
Goûter l'air frais, le rayon de soleil, le parfum de l'iris, celui de l'eau qui bat sur les cailloux moussus du torrent, de la vague qui se brise sur le rocher.
Et vous avez bien raison.
Revoir la famille, les amis, les potes...
Et vous avez bien raison.
Puis vous êtes rentré(e)s, le soir, fatigué(e)s parce que ça faisait longtemps, tellement longtemps que vous n'aviez fait cela. Alors, un peu groggy, vous vous asseyez devant Plaisir de mots.
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Encor' bien des musiques
Qui me font tant rêver
Quand tout le bruit s'est tu
En ces temps utopiques
Où les choses de l'avant
Se sont avérées nulles
Je voudrais pas crever
Sans avoir lu la une
De toutes les tribunes
Qui dit que c'est fini
Que ce foutu virus
Est tombé de son nid
Digéré par Horus
Comme un bon panini
Je voudrais pas crever
Sans m'être baladé
Avec le nez au vent
Sans plus me demander
Si je dépasse le temps
Si je suis au delà
Du foutu kilomètre
Qui arrête mes pas
Terrible paramètre
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir gouté
En bonne compagnie
Les bons vins, les pâtés
Doux plaisirs de la vie
Et puis les fruits aussi
A noyau ou pépins
Pour pouvoir dire merci
A tous ces beaux jardins
Je voudrais pas crever
Sans avoir vu la France
Et ses petits recoins
Du barrage de la Rance
Aux prés chargés de foins
Du beffroi de Calais
Aux plages des Calanques
Avril, mai ou juillet
Pour compenser les manques
Je voudrais pas crever
Sans avoir vu les yeux
Des enfants de l'école
Qui sont toujours joyeux
Et d'une énergie folle
Ils m'ont tant apporté
Quand je me sentais mal
Ils m'ont beaucoup aidé
Restauré mon moral
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir revu
Toutes ces enseignantes
Qui devant l'imprévu
De cet enfer de Dante
Ont su rester debout
Et toujours à la tâche
Et cela jusqu'au bout
Sans jamais que rien lâche
Je voudrais pas crever
Sans avoir pu serrer
Dans mes bras, tendre affaire
Mes proches éloignés
Tous ceux qui me sont chers
A nouveau embrasser
Une joue, une lèvre
A nouveau les toucher
Sans crainte de la fièvre
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
Ce qui me reste à vivre.
J'ai loupé hier de célébrer le printemps. Pour me rattraper, aujourd'hui, même si la lumière du soleil est bien filtrée, je vous propose un Haïku de saison.
Printemps deux mil vingt
L'Haïku nous sauvera
Pour des jours meilleurs
Spéciale dédicace à Mymy, maîtresse de CE2, lanceuse d'alerte sur la saison
Bon, à partir de dorénavant et jusqu'à dorénaprès, les posts auront comme entête deux logos, comme vous pouvez le constater.
Le premier, je vous le rappelle, est dédié à la liberté d'expression, depuis l'attentat de Charlie, il y a 5 ans.
Le second démarre aujourd'hui, dédié à la liberté de vivre sans ce trou du cul de Covid19.
Autant le premier restera, autant le second disparaitra dès lors que le virus, moralement terrassé par le désespoir de ne plus trouver de corps hôte pour se reproduire, aura purement et simplement décidé de se mettre la tête dans le four et d'ouvrir le gaz.
Lunéville, petite ville de Lorraine où j'ai vu le jour.
Lunéville et le château, Lunéville et les Bosquets. En vrai, Les Petits Bosquets, mais enfants, nous disions simplement Les Bosquets, immense parc fleuri à la française, attenant au château.
Qu'est ce que j'ai pu y user mes chaussures, m'y écorcher les genoux.
Les Bosquets, mon terrain de jeu favori quand j'étais môme, hiver comme été. Les Bosquets se trouvaient à moins de cinq minutes de la maison. "Maman, je vais jouer aux Bosquets" phrase rituelle prononcée le weekend ou durant les vacances. J'avais atteint l'âge où l'enfant peut s'émanciper de la surveillance maternelle. J'allais donc seul, ou avec les copains, dans ce lieu magique. D'ailleurs, je crois me souvenir que cela est advenu à partir du moment où je me suis quotidiennement rendu à l'école primaire sans être accompagné d'un adulte.
Il y avait deux trajets possibles, la rue ou la grande allée rectiligne qui lui était parallèle, dans le parc, sous les marronniers. L'automne, au moment de la rentrée, il était temps de ramasser les marrons, dont je bourrais mes poches. Marrons frais et luisants, sortant tout juste de leur bogue, destinés à la fabrication de petits animaux à pattes en allumettes, ou simplement rejoignant un sac qui finalement finissait par être vidé, faute d'une véritable utilisation ludique.
L'allée longeait d'abord les serres municipales, laissant apparaitre les milliers de boutures, de pousses, de plants destinés à fleurir les plates bandes qui, l'été venu, raviraient les touristes. Des hommes en grand tablier bleu de jardinier y circulaient, poussant des brouettes, ratissant les planches de terre fraichement semées. Déjà à cette époque, j'aimais la nature, ce qu'elle offre et les magiciens qui l'aident.
Il y avait ensuite, entre l'allée et l'arrière des maisons, une sorte de no man's land ou poussaient en pagaille, dès les beaux jours, les carottes sauvages, le chiendent, les boutons d'or et autres fleurs de prairie. Et les orties, auxquels je piquais mes mollets, lors de la confection des bouquets que je rapportais souvent à la maison. Souvenir déformé de gosse ou réalité; les arbres étaient immenses.
Il fallait dix minutes pour faire le trajet, pas plus. Dix minutes dans la nature, en partie domptée, en partie sauvage, un régal.
A la fin de ma scolarité élémentaire, j'ai vu construire, au delà des serres, un espace destiné à l'apprentissage de la sécurité routière. Mini circuit, mini routes goudronnées, mini croisements, pour éprouver sans risque la circulation à bicyclette lors de séances où nous sortions de classe pour aller jusque là, apprendre sous le regard des gendarmes. Voué à la pédagogie, le site était ouvert à tous, ce qui en faisait un espace de jeu formidable où nous venions parfois à vélo en dehors des heures de classe.
Les Bosquets, c'était aussi le lieu de la mémoire, l'automne venu, avec le 11 novembre où nous allions, avec la classe, nous geler les cuisses pendant la cérémonie d'hommage aux hommes tombés pour la patrie. Sonnerie aux morts, froid glacial, Marseillaise, dépôt de gerbe, porte-drapeaux, discours... au monument aux morts.
Ce dernier n'avait d'importance qu'à cette date précise. Sinon, il était le point de départ d'un court chemin qui menait jusqu'à l'une des entrées du parc. Chemin pentu qui faisait merveille lorsqu'il était enneigé, terrain de jeu des gosses du coin. Lorsque la neige tombait, à cette époque, elle savait tenir quinze jours, voire trois semaines parfois.
Elle était haute, propre à accueillir les petits lugeurs. Alors nous partions, entre copains, dévaler le fameux chemin. Plus grands, quand celui-ci avait fini par nous sembler juste bon pour les petits, nous marchions jusqu'au milieu des Bosquets, vers les pentes qui naissaient, plus loin, au bord des jardins, pour s'arrêter au canal.
Là, il n'y avait pas le choix. Trajet plus long, pan bien incliné. La glisse se faisait plus rapide, plus risquée. Il fallait savoir freiner à temps ou laisser la luge partir seule sur la glace du canal, car il faisait assez froid pour que l'eau gèle. Les rares fois où cela arrivait, avec la vitesse, délestée de sa charge, la luge traversait, jusqu'à la berge d'en face. Vingt bonnes minutes étaient nécessaires pour aller la récupérer de l'autre côté en passant sur la passerelle qui était loin, du moins nous le paraissait-elle.
Et puis, évoquer les Bosquets sans parler de la cascade serait un oubli impardonnable, tant ce lieu, kitch en diable, a été l'un des lieux où j'ai souvent joué. La cascade n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était dans les années de ma jeunesse. Aujourd'hui, est ce l'âge que j'ai, la nostalgie du temps passé, ou les transformations effectives, les mises aux normes, la sécurisation... je trouve l'endroit bien trop aseptisé !
La cascade de mes dix ans, c'était cet assemblage datant de la fin du 19 siècle, d'un ensemble artificiel de rochers d'où coule une eau qui part mollement jusqu'au canal. A l'époque, en culotte courte, comme on disait, avec parfois, quand il faisait chaud, les pieds dans l'eau, j'allais là-bas, avec les copains pêcher l'épinoche. A la main, ou plus précisément au mouchoir, à l'endroit où le maigre coulant descendait de la cascade pour rejoindre, en passant sous le petit pont, le canal.
Il y avait les jours de pêches, et les jours d'escalade, puisqu'à l'époque, nous pouvions grimper sur les rochers, Everest des loupiots. Celui qui réussissait à gravir les rochers gagnait l'estime des copains, le premier arrivé en haut méritait leur admiration. Si de surcroit, ce dernier réussissait à franchir le courant d'eau, il accédait au rang de héros.
Mais la cascade ce n'était pas seulement le lieu d'un alpinisme de marmot ; elle avait été édifiée de telle façon qu'il était non seulement possible de grimper dessus, mais aussi de passer sous les rochers pour regarder le canal à travers le petit filet d'eau qui tombait en gouttes éparses. Cascade et grotte. Bien petite, mais grotte tout de même. Alpinisme et spéléologie miniature, de quoi laisser aux enfants qui y venait le loisir d'endosser un temps, l'habit de grand aventurier. J'ai ouï dire que la grotte a aussi abrité les premiers baisers amoureux d'adolescents timides. Je n'ai pas connu ce plaisir.
Les Bosquets, c'était tout cela. Souvenirs d'un temps si loin, chaque recoin recèle une trace, le toboggan et le tourniquet, la passerelle, au dessus du canal, avec des barreaux suffisamment espacés pour y laisser passer une tête d'enfant mais pas assez au moment de la retirer, emprisonnant ainsi le garçonnet imprudent que j'avais été.
Les Bosquet, c'était aussi le parc aux daims, installé quand j'étais gamin, forêt magique où je pouvais aller donner le pain sec aux animaux, le kiosque à musique, où nous allions crier, pour jouir en nous amusant de l'effet d'écho... et tant d'autres coins, où s'attache ma mémoire.
Les Bosquets...
Spéciale décicace à Dadu Jones qui a réactivé toutes ces images, grâce à ses photos.
Spéciale dédicace également, à mes soeurs, à mon frère, à mes cousines et cousins de Lunéville qui doivent aussi avoir moult souvenirs des Bosquets.
Petite séance de langage hier, avec quatre Schtroumpfs de grande section. Je sollicite d'eux une phrase courte, au lieu d'un seul mot, pour décrire ce qu'ils voient sur l'image d'un livre.
A. prend la parole, essaie, parle des poires qu'elle voit, mais peine... je l'aide un peu pour qu'elle précise les choses : "Où sont posées les poires ? "
La réponse tombe, précise sur le lieu, avec un complément...
"C’est sur un truc pas solide et c’est pour que ça fait pas trop le bordel "
Vu le climat social actuel, grève par ci, grève par là, je ne serais pas étonné que nous fussions tous un jour privés d'électricité par les employés plein de ire contre L’État employeur, alors la rédaction de Plaisir de mots est heureuse de vous offrir cette bougie qui vous servira à regarder le blog en période de coupure de courant. Ne nous remerciez pas, c'est un plaisir pour nous.
Le pire est que la prison dorée se trouve en Thaïlande, par essence le pays réputé pour ses massages libidineux. Ainsi, on aurait pu considérer que toutes les conditions étaient réunies pour assurer une descendance. Et bien, si j'ose l'expression : zobi ! Ce couillon de bestiau était obsédé par le bambou, mais uniquement pour le bouffer. Lamentable.
Ceci dit, Madame n'était peu être pas à la hauteur pour aguicher pépère. Pour mémoire, le Kamasutra vient d'Inde et non de Chine, pays préteur des ursidés. Malgré la projection privée d'accouplement de congénères, et dans congénère il y a les deux mots ad hoc pour une reproduction réussie, que dalle. Peut-être aurait-il été préférable de les brancher sur le site de Jacquie et Michel.
Ce panda était tellement crétin côté zozotte qu'il aurait été utile de lui offrir un stage chez les Bonobos qui règlent de façon plus que sympa tous les conflits, y compris ménagers. On peut supposer qu'en 16 ans, il y a du en avoir des sources d'engueulade. Dans un appart de 100 m² les prétextes ne manquent pas, chaussette qui traine sur le canapé, son du match de foot trop fort, chips dans le plumard et canettes au pied... alors dans une cage ! Mais non, rien, tout allait bien, zenitude absolue pour monsieur, qui se tamponnait le coquillard de la gaudriole, obligeant madame à s'inscrire vainement aux soirées sextoys du zoo ou à draguer sauvagement le Bolot occidental, histoire de ne pas laisser la salle de jeu s'étioler.
Même chez les Roussettes, ces belles et grandes chauve-souris, il y aurait eu de l'inspiration pour monsieur Chuang, Chuang de son prénom. Et de la bonne, puisque la Roussette, si elle copule à la vitesse du pêt sur la toile cirée, soit 15 secondes chrono, a au moins cette superbe idée d'inclure des pratiques sympathiques dans l'acte de reproduction : fellation ET cunnilingus. En un mot comme en cent, fromage ET dessert... Mais non, le mou du gland décérébré a choisi de claquer après avoir béqueté plutôt qu'en epectase.
Franchement, Madame Lin Hui, avec un compagnon panda aussi con, il n'y a pas lieu de regretter qu'il soit passé ad patres. Un de perdu, dix de retrouvés.
Les enfants jouaient tranquillement dans leur chambre quand le coup partit, touchant la fillette entre les deux yeux.
Celle-ci, agitée par les derniers soubresauts dans la mare de sang qui s'échappait de son front, n'eût pas le temps d'aller dénoncer ses deux frères.
"Forcément, Aglaé se mettait tout le temps dans la ligne de mire" se justifia maladroitement le petit Jérôme en soufflant machinalement sur l'extrémité de son colt fumant avant de le rengainer.
Ce soir là, agacée, la mère priva ses deux bambins de crêpes.
Vous m'avez indiqué que, lors de la correction de la dictée du jour dans laquelle figurait l'expression par excès de zèle, vous étiez tombée, stupéfaite, sur... par excès de selles !
Ma chère collègue, vous n'êtes pas depuis longtemps dans l'enseignement, alors permettez moi de vous parler d'expérience.
En tant qu'élève, puis en tant qu'enseignant, laissez moi vous dire que la dictée a toujours, mais vraiment toujours, fait chier les chères têtes blondes, ou brunes, ou rousses...
Je me permets d'ajouter quelques conseils de vieux briscard qui éviteront à vos élèves de penser pipi-caca et de pencher vers la scatologie :
- donnez à vos élèves un papier d'un grammage supérieur à celui du papier hygiénique
- substituez des cachets de Spasfon aux Smarties
- n'usez pas d'un langage cucul
- et enfin, évitez de dire à vos élèves de torcher le travail.
Je suis très content de vous faire profiter de cette image de l'éclipse de lune que j'ai faite moi même tout seul, avec mes mains, et un appareil photo quand même, la nuit dernière, dans le huis clos de mon appartement. Certes, il fallait être éveillé à 4h du mat, mais la chose valait l'insomnie.
Un bien beau spectacle, comme on aimerait en voir plus souvent ! Et dire qu'il y a 50 ans, la main de l'homme y a mis le pied !