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Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
Plaisanterie mise à part, Madame Veil, votre entrée au Panthéon ce jour est un honneur pour vous, mais pas seulement.
Pour nous aussi, Françaises et Français, Européennes et Européens, Citoyennes et Citoyens du monde, Femmes et Hommes, car vous êtes un modèle absolu au moment où tant et tant d'individus, politiques ou terroristes, racistes ou extrêmistes font fi de la vie, se moquent de l'Homme.
Jamais personne ne vous remerciera assez pour ce que vous avez fait, pour ce que vous avez été.
Vous êtes en train de lire, ou de regarder si vous ne savez pas lire, le 7000ème post de Plaisir de mots. Vous avez le droit de faire péter une roteuse.
Quand tu apprends qu'un papa que tu vois tous les jours venir chercher ses deux petites filles à l'école, est libéré d'un centre de rétention dans lequel il était retenu depuis trois jours avec une OQTF au dessus de sa tête, tu trouves plus belle la vie.
Si il y a des tas de gens qui ne veulent pas de vous, Syriens, Albanais, Érythréens, Soudanais... qui avez souffert au quotidien pour venir sur cette terre de France où fraternité devrait avoir tout son sens, dites vous qu'il y en a aussi beaucoup qui vous accueilleront à bras ouvert, qui vous aideront, qui enseigneront vos enfants, car ils croient tous que la richesse humaine vient du partage.
Spéciale dédicace à Ingrid, Isa, David et tant d'autres qui se battent tous les jours pour que le nom d'Homme soit respectable. Merci à vous, très fort.
il y a deux jours, je vous invitais au souvenir de Pierre Desproges. Aujourd'hui, personne n'en a parlé mais c'est l'anniversaire du départ d'une autre personne que j'ai beaucoup appréciée : Jean Carmet.
Il a fermé les yeux il y a de cela 24 ans. Je garde de lui ses rôles de drôle de bonhomme, naïf, pleurnichard, beauf... mais surtout ceux dans lesquels ils donnait à l'humour une parfaite irrésistibilité.
Pour illustrer cela, me vient à l'esprit ce vieux vétérinaire en retraite, un peu paumé quand Pierre Richard, dans Les fugitifs, recourt à lui pour qu'il extraie une balle prise par Gérard Depardieu...
...sans oublier ses merveilleuses interprétations des brèves de comptoir...
Je ne vous oublie pas, vous figurez au Panthéon de ceux qui m'ont beaucoup fait rire. Merci Monsieur Carmet
Monsieur, ce soir j'écoute France Inter, émission dédiée à ce bon Pierre Desproges et je viens de vous entendre, avec votre voix fatiguée.
Monsieur Claude Villers, au même titre que Pierre Desproges, Luis Rego et tant d'autres, vous faites partie de ma vie, vous êtes profondément ancrés en moi, responsables, les uns et les autres, de la torsion de mon esprit.
Mais pas seulement cela. Votre verve, j'ai bien écrit verVe, à tous... m'a conduit à aimer les mots, à aimer les manier, à en user et abuser à mon tour, avec une jouissance toujours renouvelée.
Ado, j'écoutais dans ma chambre, à la radio, l'émission du soir Pas de panique. Votre voix m'a bercé, au figuré comme au propre car il m'arrivait de m'endormir doucement au son de votre voix, calme, douce, agréable, apaisante avec cette petite touche empathique qui faisait de vous un proche.
Puis il y eut Le tribunal des flagrants délires. Que de rire, que de jeux de mots, que de mots d'esprits, que de traits d'humour et de saillies qui me faisaient rire, beaucoup rire et qui ont forgé mon esprit rigolard et mon immense et indéfectible bonheur d'être, non pas un écrivain, mais comme le dit si bien Pierre Desproges, et pour moi, en toute humilité, un écriveur.
Quand je repense aujourd'hui, trentième anniversaire de votre décès, au spectacle que j'ai vu il y a bien longtemps, dans les années 80, je me dis que j'ai eu une chance énorme de vous voir, fin manipulateur de la langue française, iconoclaste, pourfendeur de la connerie humaine et grand inspirateur de ce blog.
Pierre, je ne vous dirai jamais assez merci, je ne vous dirai jamais à quel point vous me manquez.
Je suis plutôt content de constater que je ne suis pas le seul à être un peu malade du bulbe... J'ai découvert l'ULM, merci France Inter. L'Union Loufoque Minervoise. Lisez les deux feuilles de chou produites lors de chacun des festivals (cliquez sur 2016, ou 2017 ou les deux) Je vous laisse découvrir.
Vous avez choisi de partir retrouver Charles Trenet.
Lorsque j'ai appris cela hier matin, c'est l'étonnement et la tristesse qui m'ont envahi.
L'étonnement, car la vitalité dont vous faisiez montre dans vos concerts, dans vos disques, dans vos engagement semblait inaltérable, infinie.
La tristesse, car vous incarnez à mes yeux l'humanisme et la poésie, deux valeurs qui nourrissent l'Homme, indéfectiblement.
Soyez assuré que je garde en moi vos mots et particulièrement, aujourd'hui, ceux de la Ballade de chez Tao, qui, à chaque fois que je vous entends la chanter, m'emmène loin... très loin
Bonjour à toi nouvel utilisateur qui suit désormais mon blog et bienvenue. Sache que tu as un droit imprescriptible, celui de commenter les posts en cliquant sur "commenter cet article" sis à droite dans le bandeau sous chaque post. Surtout, n'hésite pas. Celles et ceux qui commentent apportent du sel à l'esprit du blog, et non de l'esprit de sel, trop acide... et puis, comme disait Fucius, qui était loin d'être con : "Plus on est de fou, moins on a de riz"
J'étrille assez le merluchon pour me permettre aujourd'hui de lui dire mon respect quant à l'attitude qu'il a affichée il y a deux jours à l'Assemblée Nationale. Finalement, c'est assez bien que ce soit lui qui l'ait fait.
L'a-t-il fait pour récupérer la connerie d'un de ses disciples, éjecté depuis de La France Insoumise et condamné par l'Etat ? Est ce un coup politique ? On pourra toujours gloser sur cet acte... Quoi qu'il en soit, c'est tout à son honneur d'avoir tenu les propos qu'il a tenu.
Alors, même si je suis très loin de partager toutes vos idées, sur ce coup là, merci à vous Monsieur Mélanchon.
La langue française est vraiment pleine d'humour. Ce matin, j'écoutais la radio. Un quidam, signifiant qu'il était bien décidé à ne pas quitter le lieu dans lequel il se trouvait avec des proches a formulé la chose de la façon suivante :
"On est partis pour rester"
Quelle belle figure, où des termes antagonistes ne se percutent pas pour annihiler tout sens mais viennent chatouiller mon esprit gourmand dans une signification à la fois très concrète et particulièrement amusante.
Je me souviens, dans une autre vie, avoir été gagné par une irrépressible envie de rire lors d'une réunion familiale, quand une vieille dame, pétrie d'expressions lorraines, où sortir signifie venir de faire quelque chose, pour expliquer qu'elle venait juste de regagner son domicile, l'avait exprimé ainsi
"Je sortais juste de rentrer... "
Imaginons un instant marier ces deux propos
"Je sortais juste de rentrer quand il m'ont annoncé qu'ils étaient bien partis pour rester !"
On a souvent tendance à conspuer les jeunes, pas assez comme ceci, trop comme cela...
Et pourtant, tournons aujourd'hui nos regards vers Washington. Une marche des jeunes contre les armes, organisée par les lycéens de Parkland. Espérons qu'elle réunisse des centaines de milliers de personnes. Quel bon sens, quelle leçon d'intelligence face aux lobbies de l'armement.
Merci à vous, jeunes américains. Puisse votre action faire bouger les lignes, puisse-t-elle faire réfléchir tous ces politiques, tous ces marchands d'armes, qui autorisent tout un chacun à s'armer.
Jeudi 22 mars, un anniversaire : les 50 ans de mai 68 mais aussi celui de la première séance de cinéma organisée par les frères Lumière, à Paris, en 1895. Qui s'en souvient ?
Théâtre subventionné, le TGP a de tout temps été un réel outil d'acculturation pour les grands mais aussi les petits. Représentations théâtrales, expositions, concerts, formation... pour les adultes et aussi outil pédagogique pour les enfants.
Les subventions, et en particulier celle allouée par la municipalité, diminuant de façon drastique, le TGP est en grand danger.
Mobilisons-nous pour défendre ce lieu qui, comme tous les lieux de culture, est indispensable à l'épanouissement et au plaisir des yeux, des oreilles, de l'esprit.
Venez nombreux si vous le pouvez...
... et si vous êtes trop loin, vous pouvez toujours faire un copier coller du texte ci dessous pour le faire parvenir à
Monsieur le Maire
Hôtel de Ville
54 390 FROUARD
Monsieur le Maire de Frouard,
La crise actuelle que traverse le Théâtre Gérard Philipe, suite à votre décision de baisser considérablement les subventions de la ville, peut conduire à l'arrêt de la programmation et même à la fermeture définitive du théâtre, malgré une gestion saine et une fréquentation assurée. Je suis très attaché(e) à l'action culturelle de ce théâtre, reconnue depuis de longues années. Par votre soutien vous aviez permis ce succès exemplaire.
Aujourd'hui, alors que vous revenez sur vos engagements, je vous demande de tout mettre en œuvre avec les autres partenaires pour sauver la situation et garantir les orientations qui justifient la remarquable notoriété du TGP.
Nom et prénom :
Signature :
Merci de défendre la culture, aussi indispensable pour vivre que l'air respiré et les nourritures du corps.
Il y a peu, je vous ai proposé un post assez délirant intitulé Funny. Je suis allé faire quelques recherche et j'ai trouvé que ce doux dinde du playback, au demeurant excellent, se nomme Luciano Rosso.
Tapez son nom dans un moteur de recherche et vous tomberez sur ses vidéos.
Ce matin, une personne de plus a demandé à suivre ce blog, ce qui porte à près de quarante celles ou ceux qui ont cliqué sur "suivre ce blog".
Alors, aux suiveuses et suiveurs déclarés ou non déclarés, aux régulières et réguliers, grand merci. Je suis honoré.
Et surtout, n'hésitez pas à commenter, ça nourrit aussi le blog.
Je fais un rêve. Vous réunir toutes et tous autour d'un verre pour célébrer les mots, cela viendra peut-être un jour. Apportez le contenant, je me charge du contenu.
En furetant dans mes sources d'inspiration, à dire l'ensemble des écrits des meilleurs auteurs de jeux de mots, calembours, contrepèteries, humour anglais, ésotérisme... j'ai ressorti un petit opus du canadien Pierre Légaré, intitulé, Mots de tête.
Je l'ai relu pour la n ième fois et je vous propose de partager ici les quelques propos qui m'ont le plus réjoui :
"Si tu gardes tes gants de boxe quand tu vas te aire lire les lignes de la main, La chiromancienne peut deviner quel sport tu pratiques"
"Si tu pries toute la semaine pour arriver au week end et que tu y crois vraiment, tu vas être exaucé le vendredi"
Cette citation en spéciale dédicace à Anne-Laure
"Si tu mets des rollers à un cheval, il va plus vite, mais moins longtemps"
"Un concours pour savoir qui a les ongles qui poussent le plus vite, ça fait des veillées tranquilles"
"Mettons que pour vendre une pancarte "A louer", tu mets une pancarte "A vendre" dessus, c'est embêtant"
et avant de vous laisser aller sur le net pour en voir plus, les deux citations suivantes qui, vraiment, m'ont fait bien rire :
"Quand tu donnes ton numéro de téléphone, ça fait plus propre si tu places d'abord les chiffres en ordre croissant"
"Un cabinet de gynécologie qui s'appelle "Chez Bébert", on hésite à y aller"
Bon là les Kikis, je vous dois un merci... vous le savez, mon énergie est dopée par votre fréquentation du blog.
Or, ce mois, même avant, le résultat du dernier jour, donc ce 31 janvier, la fréquentation quotidienne dépasse la moyenne de 13 visiteurs uniques (j'adore ce terme, vous êtes tous uniques à mes yeux, un peu de flagornerie ne nuit pas) Pour moi, c'est du bonheur.
Je n'attends pas des millions de vues comme sur les réseaux sauce Yo. Avec un petit nombre ( et pas chiffre !) j'ai l'impression d'un cercle d'amis, et cela me sied.
Hall de gare. Brouhaha des passants. Nuit tombée. Froid humide. Soufflerie. Eclairage tamisé dans la salle des pas perdus. J'attends. Assis, puis debout. Déambulation. Tuer le temps. Voyageurs immobiles, voyageurs en transit. Regards tournés vers l'heure, au tableau des départs.
Au milieu de tout ça, les notes. Piano caché. Mélodie douce. Diffusion électrique ? Non. Le son vit, monte, s'interrompt, reprend. Rares maladresses. Douceur. Sans prendre de puissance, les notes sont là, surpassent les autres sons ; renvoi aux oubliettes des bruits perturbateur.
L'oreille écoute, le cerveau sélectionne. Piano omniprésent, pénétrant. Ligne rythmique, égrenage mélodique, frais, dans les aigus. Je cherche, marche, plein de la musique. Perles dispensées par les cordes frappées, légères, aériennes, éthérées.
L'instrument est là, dans un petit écrin. Espace intime ; deux bancs pour s'assoir, écouter, vitres de verre pour marquer l'espace sans enfreindre la musique. Vibrations du piano, apprivoisé par deux mains fines, délicates.
La jeune fille est là, manteau sur les épaules. Elle joue, loin du monde. Ses amies écoutent, sans bruit, à deux pas. Elle s'arrête, leur jette un regard, échange un mot, relance ses mains sur le clavier.
Doigts si fins, doigts si forts. Ils courent sur les touches. Main gauche en pénitence, toujours les mêmes notes, en sorte de bourdon. Main droite libérée, qui va et vient, sur le blanc et le noir. Fascination du son, captation visuelle. Musique espace temps.
Le hall a disparu. Je n'attends plus de train. Voyage commencé, sans wagon, sans motrice. Subjugué, je veux savoir. Philip Glass ? J'hésite. Pourtant, forme de ritournelle, notes jouées en cycle. Est-ce lui ? Pas sur. Je n'ose intervenir, couper le flot sonore, la rivière des notes qui m'a emmené loin. Trop de curiosité, j'attends la pause.
Les mains dansent encore, avec une souplesse à faire pâlir d'envie les meilleurs athlètes. Elles glissent sur les touches, les effleurent, les caressent. Enfin c'est le moment. Je m'approche. Piano encore chaud de ce temps musical. Silence, encore plein des notes évanouies.Jeune fille retournée vers les siens.
J'ose. Je dérange, en toute discrétion. Je questionne. Elle ne sait pas, Glass ne lui dit rien. Tirant son téléphone d'une profonde poche, elle cherche... et me dit la réponse : Yann Tiersen. Remerciements, courtoisie, sympathie. Elle m'a ravi le coeur. La musique reprend, accompagnant mes pas vers ma destination.
Heureux d'avoir vécu cela, je me dis que parfois, dans ce monde cruel, le bonheur a sa place.