Aujourd'hui, dernier jour de la biennale de l'image de Nancy... vite, vite, moi qui aime voir, regarder et photographier, il ne fallait pas que je loupe ça. Alors, hop, je suis allé dans ce lieu improbable, l'ancienne usine Alstom. Les œuvres y sont accrochées dans un immense salle, haute, vaste, faite pour accueillir initialement les moteurs électrique des bateaux... ça vous donne une idée de l'espace. Du coup dans ce lieu contraire de l’asepsie, les images prennent une dimension autre.
Bon... j'avais pris l'initiative de m'y rendre entre midi et treize heure, ce dimanche, pendant que le quidam se remplit de poulet rôti haricots verts. Comme je l'avais prévu, personne, ou si peu. Le pied absolu, possibilité offerte de divaguer au milieu des photos sans me cogner dans des pairs poussés ici par la pulsion scopique. Plaisir de me caler devant l'image qui point, de me laisser aller au voyage intérieur, échapper aux cadres, celui du lieu et celui de l'image, pour traverser le miroir, me fondre à ce qui m'accroche, l'objet, même minuscule, le travail des lumières, des couleurs, des formes. Plonger au delà du plan de la photo dans ce qu'elle propose de tridimensionnalité, d'espace et de matière.
Après avoir scrupuleusement fait le tour de chaque série, photographes d'aujourd'hui côtoyant ceux d'hier, talents montants et valeurs sures, je me suis attardé sur des clichés réalisés par des photographes turcs dont le nom est aussi difficile à retenir que les décimales du nombre pi au delà de 14.
Dans cette série, deux images que j'aimerais voir trôner chez moi, très graphiques, pour l'une, très contrapuntique pour l'autre. Inutile de vous les décrire ici... impossible, d'autant qu'une image ne se met pas forcément en mots. A l'instar des Passantes de Georges Brassens, je pourrais dire de ces deux photos que je les ai aimées pendant quelques instants et qu'en ayant omis de garder le nom des auteurs, ces deux clichés que j'aurai à peine connus, je ne les retrouverai jamais parce que partis vers un destin différent. Mais une chose est sure, c'est que ces deux images resteront dans mon souvenir.
Et puis, au milieu des choses très convenues ou au contraire fort intéressantes, je me suis arrêté devant les images de Jean-Yves REMY. Contrairement aux clichés précédents, ce n'est ni la lumière, ni la matière, ni... mais bien la mise en scène qui a retenu mon attention. Drôles, pleins d'humour. Moi qui poussait mes pas au gré des cadres, dans un silence de bon aloi, je me suis pris à rire. Format affiche façon Giraudy, immersion totale dans la loufoquerie.
Alors, là non plus, je ne vais pas tenter de vous décrire les images, mais comme je vous aime, je suis allé chercher et j'ai trouvé... Bon, c'est sur, vous n'aurez pas le grand format, sauf à projeter ça grâce à un vidéoprojecteur, alors n'hésitez pas à fouiller les détails.
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Et merci à la biennale de m'avoir permis de faire ces découvertes-plaisirs.