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Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
Madame la responsable de La Française des Jeux, je viens de vous entendre dire, à la radio : "... ce que j'aspire... " Cela au lieu, je pense au vu de votre discours, de : "... ce à quoi j'aspire... "
Méfiez-vous, Madame, une telle formulation sent l'inflation, au sens rachido-datesque du terme et, compte-tenu du fond de commerce de votre officine, le dessous de table, voire le dessous de bureau...
il y a deux jours, je vous invitais au souvenir de Pierre Desproges. Aujourd'hui, personne n'en a parlé mais c'est l'anniversaire du départ d'une autre personne que j'ai beaucoup appréciée : Jean Carmet.
Il a fermé les yeux il y a de cela 24 ans. Je garde de lui ses rôles de drôle de bonhomme, naïf, pleurnichard, beauf... mais surtout ceux dans lesquels ils donnait à l'humour une parfaite irrésistibilité.
Pour illustrer cela, me vient à l'esprit ce vieux vétérinaire en retraite, un peu paumé quand Pierre Richard, dans Les fugitifs, recourt à lui pour qu'il extraie une balle prise par Gérard Depardieu...
...sans oublier ses merveilleuses interprétations des brèves de comptoir...
Je ne vous oublie pas, vous figurez au Panthéon de ceux qui m'ont beaucoup fait rire. Merci Monsieur Carmet
Adepte du Lapsang Souchong, inconditionnel du Darjeeling Himalaya, accro à l'Earl Grey mais vous perdez régulièrement votre passe-thé ? Faites vous en greffer un !
Il y a des petits matins réjouissants. Ceux où l'arrogance des politiques est mise à mal.
Hier matin, Rachida Dati, invitée de la radio France Inter, n'avait de cesse que de couper la parole avec véhémence à l'éditorialiste qui tentait vainement, devant tant d'insistance malpolie, de finir la lecture de son papier.
Il s'agissait d'informer le public sur le passage de Manupiter au parlement européen. Vraisemblablement, lui et l'ex garde des seaux n'avaient pas la même analyse des choses et si de son côté, il essayait à grand peine de dérouler son propos, la dame, très incorrecte, argumentait sur sa propre présence au parlement, sur son vécu strasbourgeois de la veille, sur l'évidence de la preuve puisqu'elle y était, elle ! Fi des rappels à l'ordre de Nicolas Demorand qui demandait à la dame de laisser son collègue faire son métier.
Ce matin, la contre-attaque a mis la dame au sol. Entre hier et aujourd'hui, le journaliste, dont l'édito avait été saucissonné par la diarrhée verbale de la sotte, avait regardé en replay l'intégralité de l'intervention présidentielle au parlement. Il a donc pu confirmer son propos de la veille et ajouter qu'à l'observation du siège qui accueille le postérieur de la dame dans cet auditoire filmé, il a pu faire le constat que le temps d'occupation de celui ci (le siège, pas le postérieur) était bien inférieur à celui de la vacuité... Mettant ainsi à mal l'argumentaire éculé de l'invitée braillarde de la veille. Belle estocade !
Comme en toute chose, dans l'arrogance, à jouer l'inflation (souvenez-vous du lapsus rachidesque) la dame a finit par tout prendre en pleine gueule.
Et pour moi, je l'avoue, ce fut un vrai plaisir d'entendre cela...
Monsieur, ce soir j'écoute France Inter, émission dédiée à ce bon Pierre Desproges et je viens de vous entendre, avec votre voix fatiguée.
Monsieur Claude Villers, au même titre que Pierre Desproges, Luis Rego et tant d'autres, vous faites partie de ma vie, vous êtes profondément ancrés en moi, responsables, les uns et les autres, de la torsion de mon esprit.
Mais pas seulement cela. Votre verve, j'ai bien écrit verVe, à tous... m'a conduit à aimer les mots, à aimer les manier, à en user et abuser à mon tour, avec une jouissance toujours renouvelée.
Ado, j'écoutais dans ma chambre, à la radio, l'émission du soir Pas de panique. Votre voix m'a bercé, au figuré comme au propre car il m'arrivait de m'endormir doucement au son de votre voix, calme, douce, agréable, apaisante avec cette petite touche empathique qui faisait de vous un proche.
Puis il y eut Le tribunal des flagrants délires. Que de rire, que de jeux de mots, que de mots d'esprits, que de traits d'humour et de saillies qui me faisaient rire, beaucoup rire et qui ont forgé mon esprit rigolard et mon immense et indéfectible bonheur d'être, non pas un écrivain, mais comme le dit si bien Pierre Desproges, et pour moi, en toute humilité, un écriveur.
Quand je repense aujourd'hui, trentième anniversaire de votre décès, au spectacle que j'ai vu il y a bien longtemps, dans les années 80, je me dis que j'ai eu une chance énorme de vous voir, fin manipulateur de la langue française, iconoclaste, pourfendeur de la connerie humaine et grand inspirateur de ce blog.
Pierre, je ne vous dirai jamais assez merci, je ne vous dirai jamais à quel point vous me manquez.