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Mon objectif est d'explorer l'inconnu d'une vie nouvelle, grâce, entre autres, à l'écriture. Le ton restera le même; souvent impertinent, parfois cynique mais toujours en tentant de garder ce qui nous permet encore de vivre dans ce drôle de monde, l'humour, dans tous ses états.
La patience est une belle qualité mais elle a ses limites
" Adrienne, me feriez vous l'honneur de retirer le coton que vous avez par caprice mis dans vos oreilles, je pourrais ainsi enfin vous interpréter J'aime le son du corps le soir au fond des bois, j'attends de puis si longtemps... "
Pendant qu'on le torturait, il n'arrêtait pas de se pincer. «Pourquoi?» demanda le bourreau. «Je vérifie si je ne suis pas en train de faire un cauchemar.»
Je viens de commencer le livre Le fin mot de l'histoire - 201 expressions pour épater la galerie - de Nathalie Gendrot et Guillaume Meurice, aux éditions Flammarion, opus qui en dit un peu plus long sur des expressions françaises, leur(s) origine(s), leur parcours, le contexte d'utilisation...
Fort intéressant et amusant. Du coup, l'inspiration m'a gagné et je suis parti de ces expressions qui se prêtent parfois au détournement en changeant un ou deux éléments - éléphants ? - qui les composent ou les compostent.
Prenons la première à paraitre : Aller à bon port. Tout en vous laissant découvrir ce qui en est dit dans le livre, je prends la liberté de la pervertir pour inciter à aller à bon pore.
Aller à bon pore : trouver directement le lieu de l'épilation pour retirer le poil disgracieux, ce que ne peuvent faire celles et ceux qui, par malheur, n'ont pas de peau.
Je ne le savait pas. Le 29 février est appelé un jour dit « intercalaire », car il n'advient que tous les 4 ans.
Ainsi, je ne mourirai pas idiotement stupide.
Bon, cela dit, puisque nous n'avons droit au 29 février que tous les 4 ans, autant en profiter.
J'ai donc décidé qu'au moment de passer à la caisse du supermarché aujourd'hui, je m'intercalerai entre la personne en train de régler sa note et la personne qui attend juste derrière. Si cette dernière râle, je lui ferai remarquer que nous sommes un jour intercalaire et que je suis en droit de suivre au pied de la lettre l'indication adjective.
A midi, comble du culot, j'intercalerai une tranche de jambon entre deux tranches de pain. Certains défient les lois en le faisant tout au long des années non intercalaires. Moi, j'ai une morale et le respect des choses écrites. Je pense que je vais jouir de cet acte et pour parfaire la chose j'hésite entre intercaler une fine couche de beurre entre la tranche de pain inférieure et la tranche de jambon ou intercaler quelques cornichons entre la tranche de jambon et la tranche de pain supérieure, et pourquoi pas, paroxysme de la folie, les deux en même temps. Un jour intercalaire, tout est permis.
Aimant la photographie, je vais profiter du jour intercalaire pour démontrer que l'instantané n'existe pas puisque je peux intercaler du temps entre le moment d'ouverture de l'obturateur et la fermeture de ce dernier, même au 1 000ème de seconde, même au 10 000ème, même au 100 000ème... CQDF.
Je propose d'intercaler un u entre le c et le l dans l'écriture abrégée du centilitre. Cela pour agacer les enseignant et amuser les élèves que les conversions volumétriques exaspèrent. Il suffit d'un exemple pour s'en convaincre, appliquons la chose à "un litre, c'est cent centilitres, soit en en formule 1l = 100 cl... "
J'ai aussi décidé m'insérer, lors du rapport intime, entre une maîtresse et son amant mais après une courte réflexion, je crains un peu que cela ne se solde par des douleurs dues aux ecchymoses, et pas que. Je pense que je vais reconsidérer ma position si j'ose dire et procrastiner jusqu'au prochain 29 février qui devrait tomber, si je ne me fourvoie pas, dans 4 ans.
Je suis allé voir L'Empire, dernier opus de Bruno Dumont.
Je me suis régalé.
Tous les avis sont dans la nature humaine ; chacun a le droit de ne pas apprécier, ou au contraire, de goûter le décalage du film de Bruno Dumont.
Cependant, à lire quelques critiques de spectateurs, majoritairement agacées, je constate que l'appréhension du second, de troisième, du n ième degré n'est pas le fort de ces gens qui au mieux, disent ne pas avoir eu goût au film, ou au pire le dézinguent.
Quel dommage.
Quoi qu'il en soit, si vous suivez Plaisir de mots, je crois que vous pourriez passer un bon moment en allant vous installer dans une salle de ciné pour voir L'Empire.
Dans tous les cas, merci Monsieur Dumont, merci à toute votre équipe.