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Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, quel bonheur de revenir aux fondamentaux quand dame nature nous les rappelle !

Ce matin, alors que je m'apprétais à ablutionner... point d'eau ! Et quand je dis Point d'eau, ce n'est pas au sens de l'oasis verdoyante, promesse d'une réhydratation du gosier et d'un rafraîchissement du corps. Non, rien, pas une goutte qui transpire du robinet, pourtant stimulé comme il se doit afin qu'il éjacule l'eau propice. Un filet de rien ! Pas facile de se laver avec ça...

Bon, la relativisation de la vie rejetant au rang des broutilles le gel de la conduite d'eau, j'ai donc pris la première décision salutaire d'urgence : boire un café ! Suite à quoi, en fonctionnaire zélé, j'ai prévenu mon travail que j'arriverais en retard, le temps de contacter qui de droit, afin d'éviter une innondation annoncée lors du dégel, les conduites ayant mal supporté la glaciation.

Donc j'étais sans eau ! La chose a l'intérêt de montrer à quel point cette matière liquide nous est indispensable. N'ayant pas d'eau, je suis allé travailler tout de même avec la crainte que mes collègues ne confondent mon odeur avec celle du fennec et mon haleine avec celle du chacal (à 53 ans, difficile de faire mieux). N'en pouvant plus de cet état au milieu de la journée, je suis revenu dans mon nid douillet, bien que déshydraté, avec assez d'eau liquide, puisée là où elle coule, afin d'effacer l'odeur insupportable.

Ceci fait, je décidai d'aller quérir de quoi transporter assez d'eau pour contrer le rien qui coulait de mon robinet.. Et bien voilà, difficile de trouver le moindre jerrican dans les super hyper ultra marchés du coin. C'est bien la peine d'être aussi grand quand on a pas ce dont j'ai impérieuse nécessité ! J'ai fini par trouver de quoi transporter de l'eau, autrement qu'en flacon d'un litre.

Cela semble bête mais réfléchissez à la quantité d'eau qu'il faut pour une chasse d'eau, celle nécessaire pour une vaisselle, une toilette. Je ne parle même pas de douche, de lessive ou autre activité hydrovore... Nous vivons dans une telle société de facilité, où tout arrive en un clic, virtuel ou non, que les choses trivilales nous échappent. Réfléchissez. Imaginez que vous soyez contraint à utiliser le glaçon habituel du whisky pour pouvoir vous laver les mains... ça vous fera un choc !

Cette glaciation m'ennuie, certes, mais finalement, elle a du bon. Elle m'a fait réfléchir. En conséquence, inutile de me couper le chauffage pour appronfondir... Merci !