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Aujourd'hui, c'était la dernière de La librairie francophone d'Emmanuel Khérad sur France Inter, émission condamnée par la direction de la chaine.

Alors...

Monsieur Khérad

Je ne suis pas un grand lecteur. Cependant, fidèle auditeur de France Inter depuis plus de cinquante ans, j'appréciais d'écouter parfois votre émission en début de samedi après-midi, mon jour préféré du week-end car j'avais l'esprit libéré pour un temps de mon travail d'enseignant spécialisé.
J'avoue que je vous écoutais parfois d'une oreille distraite, en faisant autre chose, mais j'écoutais, grappillant ici et là des idées pour offrir un livre ou plus simplement pour avoir l'envie et la curiosité de fouiller un peu plus sur le sujet ou l'auteur de tel ou tel ouvrage. Ainsi, petit à petit, j'enrichissais ma connaissance.
Aujourd'hui, j'ai été particulièrement touché par votre émotion silencieuse mais tellement perceptible au moment où vous avez évoqué Cabu et Jean Teulé, tous deux disparus.
Je l'avais perçue aussi samedi dernier, lors des réactions des libraires attristés ou en colère.
Je sais, pour l'avoir vécu, qu'il est possible de se relever des moments très difficiles de la vie. L'entourage, les proches vous y aident.
Moi qui, durant les dix dernières années de ma carrière, ai aidé des enfants en difficulté à accéder à la lecture, je reste attaché à votre combat pour la culture. La lecture est une clé pour la vie, et quand elle touche à la littérature, c'est une source inépuisable et jouissive d'enrichissement personnel. Dans les deux cas, elle ouvre au monde.
Pour votre émission, merci.