Bientôt les vacances.
Monsieur, vous pratiquez le naturisme mais craignez l'instant où le contrôle de votre corps vous échappe à la plage et où, contre votre volonté, vous cédez au culte de Priape.
Que faire pour éviter que le rouge vous ne monte aux joues et le désarroi à l'esprit, en même temps que votre attribut tente sans mal de tendre vers le zénith ?
Certes, il y a la solution de la serviette ajustée promptement sur la colonne spontanément érigée, mais si vous n'avez pas de serviette... ?
Il y a la solution du demi tour impromptu pour fouir le membre dans le sable feignant d'honorer la terre mère, mais le sable, ça irrite... !
Vous pouvez également, de façon désinvolte, plonger l'objet incontrôlable et incontrôlé dans l'onde fraiche et salée afin de réduire la taille de la turgescence à celle du bigorneau frileux qui se replie dans la coquille, mais encore faut-il ne pas être loin des vagues pour éviter, le temps du trajet, l'exposition aux regards admiratifs des sirènes gourmandes en goguette...
Alors... vraiment... que faire ?
La solution la plus simple et la plus sociale est d'accrocher au plus haut de la hampe un petit drapeau vert qui indique que la mer est calme et la baignade sécure. A coup sur, votre entourage vous sera gré de tant d'attention et tout le monde profitera du signal pour se précipiter dans les vagues, portant plus d'attention au plaisir de la baignade qu'à l'émotion de voir érigée sur la côté d'Azur la colonne de Vendôme ayant quitté la place éponyme le temps d'un bain intégral de soleil.