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On ne le dira jamais assez, l'ours est un animal bien singulier. Les plus éminents biologistes ont découvert que la culture du plantigrade dépend essentiellement de sa couleur, mais aussi de son genre.
En effet, l'ours blanc, qui vit dans un milieu relativement dénué de toute possibilité d'acculturation, est plus préoccupé par la quête de nourriture terrestre que spirituelle. Présentez lui La critique de la raison pure de Kant, il s'en bat les flocons.
L'ours brun, qui a moins à se soucier de sa pitance, que mère nature lui dispense avec générosité, a déjà un peu plus de temps pour se cultiver, bien que la recherche du miel soit plus sa tasse de thé, sans Madeleine, que celle du temps perdu de Proust, avec.
Mais alors, l'ours gris ! Quel phénomène... et plus encore l'ourse, qui, bien plus que le mâle, s'intéresse aux écrits et plonge avec un plaisir non dissimulé dans les œuvres littéraires les plus cotées et dévore les livres comme peu d'adolescents boutonneux le font.
Les scientifiques en sont donc arrivé à conclure que pendant que l'ours blanc mâle végète sur son glaçon, que le brun passe son temps à tâcher sa vareuse à coup de gelée royale, la femelle grise lit.