Quelle horrible coutume
Que de vous exciser
Douleur qui vous consume
Tant de brutalité
Maitresse de votre corps
Refusez le supplice
Qu'on vous inflige à tord
Qui détruit le calice
Exigez d'être entière
Par le corps et l'esprit
De ce choix soyez fières
Des ragots faites fi
Qu'on arrête séant
De vous importuner
Qu'on finisse à l'instant
Ne plus vous mutiler
Sur votre intimité
Régnez en souveraine
Que cette calamité
Ne soit plus votre peine.
Bourreaux cérémonieux
Qui torturez ainsi
Ne voyez-vous ces yeux
N'entendez vous les cris
De celles qui se tordent
Tant la douleur est grande
Sous vos mains qui les mordent
Ignorant leurs demandes
Pourquoi agir ainsi
Pourquoi leur découper
Ce bouton si joli
Si doux à cajoler
Pourquoi martyriser
Ce beau lieu de plaisir
Pourquoi l'assassiner
Au lieu de le faire jouir
Révoltez-vous Mesdames
Contre l'ignominie
De ce qu'on fait aux femmes
Dans bien trop de pays
Et pour en terminer
Sachez vous prévenir
Que votre intimité
Perdure à l'avenir
Pour que dans tous les cas
Libérée des sévices
Vous puissiez de ce pas
Profiter des délices
Ne plus être dans l'ire
Que provoque le mal
Que vous puissiez nous dire
Et ce sera normal
Que ce soit toi ou moi
Qui m'amène au désir
Qui me donne l'émoi
C'est à moi de choisir
Spéciale dédicace à toutes les femmes martyrisées au nom de coutumes que je trouve d'un autre temps