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Il était beau et bien ficelé ce court métrage sur le harcèlement, film que j'ai pu voir jeudi dernier, en avant première.

Sensible et intelligent, bien écrit, bien filmé, bien joué, bien monté. L'histoire est simple, actuelle, terriblement actuelle si l'on se réfère aux médias. Combien de repliements des victimes, combien de souffrance, combien de fins terribles. Des blessures qui parfois ne peuvent se refermer, des blessures qui laissent, quoi qu'il advienne, des cicatrices à vif, à vie.

Le film contait cela, sans pathos, avec une belle simplicité, avec les mots des enfants qui disent les maux et les tortures qu'ils ou elles subissent parfois, parce qu'ils ou elles ne correspondent pas à la norme établie par le groupe, pour ce qu'on qualifie communément de délit de sale gueule, pour la différence. Cette différence conspuée plutôt que considérée comme une formidable richesse, occasion de connaitre autre chose.

Alors oui... happy end, la victime devient celle par qui le bonheur arrive, parce qu'on l'a finalement acceptée dans le groupe qui profite de ses qualités, qui oublie ce pourquoi il l'avait rejetée, qui lui demande pardon.

Ce n'est pas toujours le cas, malheureusement. Mais au fond, là n'est pas l'important.
L'important, c'est que ces gamins de CM2, dans un quartier qu'on qualifie de sensible, aient compris, et je suis sur, intégré, ce que signifie humanité, respect, fraternité. Ils, elles seront les adultes de demain, ceux et celles qui construiront le monde dans lequel nous vivons. Je gage que cette belle expérience restera en eux, en elles, comme un diamant qui brillera tout au long de leur vie.

Merci à vous, élèves de CM2 de l'école Jules Romains, située en REP+...

Spéciale dédicace à Blandine, leur maitresse, une super maitresse