Alors voilà, tu travailles pour ta classe, tu cherches des images pour illustrer les mots dans lesquels le e se prononce "ê" quand il précède une consonne doublée...
Pour effe c'est un peu compliqué de trouver un référent iconique... alors tu laisses tomber.
Pour elle, il y a coccinelle avec une illustration que retiendront les élèves.
Pour emme la question ne se pose pas parce pour ne pas faire comme tout le monde, là, le e est jumelé au m suivant pour faire "en", saloperie de langue française !
Pour enne, tu trouves benne ou éolienne et l'illustration vient d'elle même.
Ensuite tu cherches pour erre et ce qui vient vite à l'idée c'est terre avec l'image de celle ci, facile à mémoriser.
Pour ette, là, il y a le choix ; allumette, assiette, dinette, cuvette... avec pour chaque mot, ou la photo, ou le dessin qui convient.
Alors, et le esse... omis ??? Non et là, pas de problème non plus, même si tu as oublié que tu as déjà récupéré il y a longtemps l'image ad hoc, tu vas sur le net et tu cherches une image pour maîtresse, mot utilisé quotidiennement par les élèves, toutes les trois secondes, pour poser une question à celles qui sont majoritaires dans l'éducation nationale. Là, il y a un choix inimaginable. Tu trouves vite ce qui te convient...
... mais par conscience professionnelle, tu pousses la recherche, histoire de voir si un autre cliché sera encore plus explicite, symbolique, facilement mémorisable... Donc forcément, tu finis par tomber sur ça, encore dans le sujet mais bon...
... le risque est qu'à chaque fois que tu demandes un mot avec esse, les gosses répondent fesses plutôt que maîtresse.
Alors tu poursuis et hop, il y a ça, qui nous fait sortir du sujet, mais reste dans le terme puisque le mot est polysémique...
Là, tu te dis non, il faut aller plus loin... et paf !
Pris d'effroi, tu te précipites sur l’ascenseur à droite de ton écran d'images pour fuir la vision qui te détourne de ta mission initiale. Mais pas de chance, voici qu'apparaît devant tes yeux ébahis, l'image démoniaque...
D'un doigt salvateur, tu fais bouger le curseur et dans l'instant disparaître l'icône. Et là, comme disent les Grolandais... "c'est le drame" Tu tombes là-dessus... si si !
Alors... comme moi, tu as le droit de te perdre en circonspectude !